Les tarifs réglementés de l’électricité ont augmenté hier avec des hausses variables en fonction des clients et du type d’abonnement, et qui vont tourner en moyenne autour de 3% pour les ménages. Une telle hausse n’avait pas été enregistrée depuis juillet 2003 pour les ménages. Et si on ajoute l’augmentation des tarifs aux professionnels(+4% à +5%), il n’y a pas d’équivalent depuis 2000.
L’augmentation sera différente selon les cas. Pour les 27,5 millions d’abonnés au «tarif bleu résidentiel» elle devrait atteindre 3% en moyenne . L’impact sur la facture sera compris entre -2% et +5,7 % pour 9 clients sur dix, assure EDF, soit des hausses de facture ne dépassant pas 4 euros par mois(48 euros par ans). quelque «rares» consommateurs subiront toutefois une hausse de prix de 8% reconnait le ministère.
Pour Jacques Percebois, professeur d’économie à l’université de Montpellier, ces hausses sont justifiés. «Cette augmentation n’a rien d’exceptionnel, elle est justifiée par le fait que les couts du secteur électrique sont à nouveau orientés à la hausse» estime-il.
En d’autre terme, «il y a eu une augmentation très importante des prix dans les années 70-80 parce qu’on investissait dans le programme nucléaire», rappelle-t-il.
A partir des années 90, les tarifs d’EDF ont baissé, EDF disant: «grâce au nucléaire vous bénéficiez de tarifs qui diminuent». «Le problème, c’est que ça fait maintenant 4-5 ans que les couts augmentent parce qu’on réinvestit» explique M.Percebois.
«Il faut construire de nouvelles centrales au gaz et au charbon et investir dans les réseaux de distribution», note-t-il.
Les acquisitions par EDF d’autres entreprises, souvent montrées du doigt, «ont été faites en faisant appel à l’endettement, ce n’est pas le consommateur français qui les a payés» note-t-il.
Et de conclure: «Le temps où les tarifs d’électricité baissaient est révolu» . Les français ont déjà bénéficié de la rente nucléaire: les prix français sont 30% en dessous de la moyenne européenne.