Il est facile pour le scénariste d’une bonne moitié de la saga Saw d’envisager son propre film d’horreur. Donc acte, nous voici face à une répercussion « sawesque », un film de torture tartiné de pièges et autres mystères, le psychopathe principal étant comme à l’habitude grimé d’un masque.
The Collector est un collectionneur de grande envergure, puisqu’il collectionne les êtres humains. Un hobby passionnant mais forcément illégal qui l’oblige à aller soigneusement sélectionner ses proies, pour mieux les piéger dans leur habitation et sélectionner dans toute la famille celui qu’il emmènera. La séquence d’ouverture nous fait d’ailleurs découvrir la fin de ses sorties nocturnes, avec la fameuse victime enfermée dans un coffre. On suit ensuite une joyeuse famille se retrouver piégée dans sa propre maison, se faisant joyeusement charcutée selon le mode opératoire du collectionneur, que ce soit cousu de toute part, suspendu à un croc de boucher ou déchiqueté par des pièges à loups. Oui, avoir travaillé sur Saw laisse sans doute l’imagination aller dans d’obscurs coins de la raison que le public ignore.
Toujours est il qu’il n’y a pas grand chose à redire sur la manière dont le film est traité. Esthétisme léché sans grand effet, quasi huis clos pour une course poursuite entre quatre murs, quelques scènes de sexe mal placée, une enfant à secourir, une porte qui grince… Marcus Dunstan ne manque de faire rebondir l’intrigue au gré des différentes morts qui n’évitent pas d’arriver. Dans le genre, peu de surprises pour le connaisseur, The Collector s’avère être une bande sans grande surprise. Reste les effets classique du genre, assez efficaces et qui risquent de faire quelques mals. On ne serait content pour moins, mais la saga lancée par James Wan puis Darren Lynn Bousman a offert un certain standard du film d’horreur qui ne demandait qu’à se dupliquer à l’infini. En voilà un des exemples les moins mauvais.