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Chris Cornell ‘ Euphoria Morning

Publié le 13 août 2010 par Heepro Music @heepro

Dernier album de Soundgarden en 1996, suivi de la compilation A-sides en 1997 consécutivement à la séparation du groupe, c’est deux ans plus tard que Chris Cornell sort son premier travail solo, toujours chez la même maison de disque que pour Down On The Upside.
Inutile de chercher plus longtemps : il est le seul rescapé, puisque aucun des anciens musiciens du groupe ne participe à l’enregistrement (exception faite de Matt Cameron qui est présent à la batterie sur « Disappearing one »).
« Can’t change me » ouvre gentiment le bal, mais c’est un morceau plutôt faible (malgré tout choisi comme single !). « Flutter girl », au contraire », est très percutant, imposant Cornell dans un style beaucoup moins virulent qu’auparavant, et ça marche. Il est très à l’aise, et ça se ressent à nouveau sur « Preaching the end of the world », morceau assez lent, qui tarde à décoller mais la voix de Cornell est toujours aussi affûtée, c’est là le secret de cette chanson.
Première véritable résurgence du passé : « Follow my way » est très rock, relativement lourd ; un petit bijou qui ne dépareillerait (presque) pas sur Down On The Upside, tout comme par la suite « Mission », « Moonchild », « Disappearing one » ou « Pillow of your bones ».
Arrive « When I’m down », où Cornell nous montre à quel point c’est un grand chanteur, tel un crooner !
Petite parenthèse : Chris et un certain Jeff Buckley étaient amis, jusqu’à ce que ce dernier ne peurt en 1997. Le contexte de Euphoria Morning est donc contemporain de cet événement tragique, et « Wave goodbye » en est né. C’est un bel hommage, même si ce n’est pas la meilleure composition du disque ; ce qui est appréciable ici, c’est notamment le fait que ce ne soit pas une chanson larmoyante, et Cornell se permet un (tout petit) passage chanté à la façon de Jeff. À noter qu’il a fait partie de la toute petite équipe à avoir réfléchi à ce que devait être Sketches For My Sweetheart The Drunk .
«  Sweet euphoria » nous propose un titre en acoustique, guitare-voix, et a fini par devenir pour moi le meilleur titre de tout l’album. J’ajoute que l’édition limitée incluait un cd avec « Sunshower » et « When I’m down » ; passons sur ce deuxième, pour insister sur l’énorme « Sunshower », également un morceau guitare-voix, absolument magistral, qui aurait dû, mille fois, se trouver dans cet album. Quel dommage de l’avoir reléguer en second plan, presque comme pour l’oublier, alors que c’est LE chef-d’œuvre de Euphoria Morning, même s’il n’en fait pas officiellement partie.
Sans d’emballement, ni reniement de son passé, Cornell emprunte chaque direction qui lui plaît, pour le plus grand bonheur de ses fans et de ceux de Soundgarden.
« Steel rain » est une ballade, langoureuse, dans laquelle Cornell montre à nouveau le potentiel de sa voix.
Malheureusement, l’album termine comme il avait débuté, avec « Can’t change me ». Sauf que, pour notre malheur, à nous, auditeurs francophones, cette version est française (en fait,seulement en partie, et elle ajoute un accordéon…) ; tout à fait inutile. Pour ne pas avoir fini, par exemple, avec « Sunshower » ?
Au final, malgré quelques choix étranges, l’ensemble est très bon, et possède surtout quelques moments très impressionnants, qui auront fait rêver le grand adorateur de Down On The Upside que j’étais et suis encore. Arrêtons nous ici, en 1999, et disons-le : Chris Cornell est un grand bonhomme de la musique. Ne lui manque plus que de retrouver ces musiciens dorés.



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