Une nouvelle étoile du cinéma américain d'après guerre vient de s'éteindre.
Patricia NEAL, c'était cette superbe blonde jouant souvent les personnages de journaliste, avec son sourire imperceptiblement prognathe, ses cheveux blonds impeccables....et qui fut "découverte" aux côtés de Gary Cooper dans des films comme "Le Rebelle" de King Vidor (1949), où est retracée la vie et la carrière de l'architecte Frank Lloyd Wright ou toujours avec Gary Cooper avec lequel elle eut une liaison torride, "le Roi du Tabac" en 1950.
On se souvient d'elle aussi dans "Un homme dans la foule" d'Elia Kazan (1957), "Le plus sauvage d'entre tous" de Martin Ritt avec Paul Newman (1963), film pour lequel elle fut oscarisée, "Première victoire" d'Otto Preminger (1965)avec John Wayne et Kirk Douglas.
Elle fut l'épouse de l'auteur britannique à succès - particulièrement auprès des enfants - Roald DAHL (Charlie et la chocolaterie, Bizarre, bizarre, Sacrées sorcières, les Gremlins, Coup de gigot...) avec lequel elle eut cinq enfants : Olivia, Théo, Tessa, Ophélia et Lucy.
Elle traversa des moments très difficiles avec la mort d'Olivia à 7 ans, et des problèmes de santé qu'elle sut surmonter avec l'aide de son mari.
En 1965, Patricia Neal
subit en effet trois attaques cérébrales qui se succédèrent rapidement. Elle avait
seulement trente-neuf ans et était enceinte de Lucy. « Je ne pouvais pas
bouger et je ne pouvais pas parler », se souvient Patricia, « Roald
savait que si je perdais ma motivation, ce serait la fin de tout pour
moi. Il appela mes voisins et mes amis et mit en place un programme qui
m'occuperait à chaque minute ». Ainsi, elle bénéficiait de sessions de
thérapie de la parole à raison de six heures par jour, alors que l'offre
standard du NHS était de deux demi-heures par semaine. Roald prit en charge l'entretien
de la maison. Grâce aux efforts de ce dernier, Patricia Neal se remit
rapidement sur pieds, donna naissance à un bébé en bonne santé et
continua sa carrière d'actrice.
Pour une fan du cinéma de cette époque comme moi, c'est une page qui se tourne. Elle avait 84 ans. C'était une grande dame.
Je reverrai ses films avec plaisir...L'après-midi, à Paris, lorsque je suis toute seule, bien calée dans mon canapé rouge.......