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Etrange voyage qui s’accomplit, entre deux rives insouciantes qui nous voient, l’une naître, l’autre mourir.
Et d’un pas allègre, marcher d’un bord à l’autre, la tête dans nos rêves, le nez collé aux vitres d’une vie rarement choisie.
Etrangers…
Etrangers il nous faut avancer, trébucher puis nous relever.
Toujours afficher sourire, et ne rien laisser poindre de nos plaintes.
*
Regardez :
Toujours il marche
Il rêve sur des routes d'exil
Toujours il est un étranger
.
Sans fin nous avançons
Une brume nous accueille
Sans fin nous sommes Etrangers
.
Alors nous reste à lever les yeux
Voir plus loin
Que ces rives
Où nous sommes
Etrangers
*
Les mots s’enchaînent et se tendent
Ils viennent en bouquets de mains serrées
Tisser les couronnes sur les fronts amoureux
Ils peuplent les ondes modernes
Tissent dans l’ombre du jour
L’infinie diversité des attentes
.
D'un si beau bouquet, je lirai la seule fleur qui les rassemble toutes.
*
Nous ne nous connaissons pas
Nous voguons parmi les récifs
Nos horizons s’ouvrent
Puis s’effacent en un rayon vert
*
Nous puisons au puits du regard
Le pouvoir de négliger les pierres du chemin
Il n'est point de vacances
Aux mots qui nous éloignent
A ceux qui nous rapprochent
.
Nous ne sommes que de passage
En éternel exil
La vacance n'est qu'une parenthèse
Inconnue à toujours plus nombreux
*
Tant de découvertes sous les pas du malheur
Tant de bonheurs qui se cachent
Sous les loques de misère
*
Nous avons tant d'or à découvrir
Sous les pas de notre avenir
Vivre ou survivre
Et toujours avancer
*
Ardent ciel qui nous foudroie
Sous la mitraille de ses pluies
Torrents de boue éventrés
Aux routes hautaines
Des certitudes
*
C'est dans le plus profond de nos silences
Que nous pouvons entrevoir
La lumière vacillante
.
Emus
Le chemin nous emporte
Vers d'étranges pays
Dont les sources sont d'amour
*
Œuvre de vie à accomplir
En nos destins indomptables
Nul n’est si sûr
.
Vivre est un pari osé
Sous les tempêtes
Harcelantes grêles
Fauchant nos regards candides
*
Si bel élan qui défie les orages du temps
Point de brume aux épaules
Juste un soupir lorsque fraîcheur point
A la succession des heures
Manosque, 2 juillet 2010
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