Etat chronique de poésie 968

Publié le 14 août 2010 par Xavierlaine081

968 

Etrange voyage qui s’accomplit, entre deux rives insouciantes qui nous voient, l’une naître, l’autre mourir. 

Et d’un pas allègre, marcher d’un bord à l’autre, la tête dans nos rêves, le nez collé aux vitres d’une vie rarement choisie. 

Etrangers… 

Etrangers il nous faut avancer, trébucher puis nous relever. 

Toujours afficher sourire, et ne rien laisser poindre de nos plaintes. 

Regardez : 

Toujours il marche 

Il rêve sur des routes d'exil 

Toujours il est un étranger 

Sans fin nous avançons 

Une brume nous accueille 

Sans fin nous sommes Etrangers 

Alors nous reste à lever les yeux 

Voir plus loin 

Que ces rives 

Où nous sommes 

Etrangers 

Les mots s’enchaînent et se tendent

Ils viennent en bouquets de mains serrées

Tisser les couronnes sur les fronts amoureux

Ils peuplent les ondes modernes

Tissent dans l’ombre du jour

L’infinie diversité des attentes

.

D'un si beau bouquet, je lirai la seule fleur qui les rassemble toutes. 

Nous ne nous connaissons pas 

Nous voguons parmi les récifs 

Nos horizons s’ouvrent 

Puis s’effacent en un rayon vert 

Nous puisons au puits du regard 

Le pouvoir de négliger les pierres du chemin 

Il n'est point de vacances 

Aux mots qui nous éloignent 

A ceux qui nous rapprochent 

Nous ne sommes que de passage 

En éternel exil 

La vacance n'est qu'une parenthèse 

Inconnue à toujours plus nombreux 

Tant de découvertes sous les pas du malheur 

Tant de bonheurs qui se cachent 

Sous les loques de misère 

Nous avons tant d'or à découvrir 

Sous les pas de notre avenir 

Vivre ou survivre 

Et toujours avancer 

Ardent ciel qui nous foudroie 

Sous la mitraille de ses pluies 

Torrents de boue éventrés 

Aux routes hautaines 

Des certitudes 

C'est dans le plus profond de nos silences 

Que nous pouvons entrevoir 

La lumière vacillante 

Emus 

Le chemin nous emporte 

Vers d'étranges pays 

Dont les sources sont d'amour 

Œuvre de vie à accomplir 

En nos destins indomptables 

Nul n’est si sûr 

Vivre est un pari osé 

Sous les tempêtes 

Harcelantes grêles 

Fauchant nos regards candides 

Si bel élan qui défie les orages du temps 

Point de brume aux épaules 

Juste un soupir lorsque fraîcheur point 

A la succession des heures

Manosque, 2 juillet 2010 

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