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J’entre en ces chemins intérieurs
Mes doigts courent à la surface de cet océan impétueux
Rien n’arrête plus le voyage
*
Tu regardes un instant cet homme qui se penche
Son visage s’approche
Dépose un baiser sur tes lèvres encore assoupies
*
Que savons-nous du désir
Juste cette palpitation sournoise
Ce léger vague à l’âme qui surgit de nulle part
*
Nos rêves se penchant ainsi
En impérieuses ondes de bonheur
Saisis dans l’instant évaporé
*
Sitôt que nous croyons les tenir
Les heures nous échappent
Et déjà ta tendresse n’est plus que vague souvenir
*
Sable où se cachent nos mystères
Nous sommes les guetteurs
Ceux qui attendent
A l'orée des brasiers
Les âmes en incandescence
*
Mes voilà que ma peau se brûle
En tes ardeurs solaires
L’été nous emporte
Sans une trêve de fraîcheur
*
Vois
.
C'est en dedans que se trame l'histoire.
A trop écouter le silence, j'entends battre le sang,
Aux parois de cette boite qui dirige mes mots.
…
Ils sortent.
C'est comme un fleuve.
Mes yeux en cherchent la source,
Cachée en des vallons d'amour.
*
Désormais, nous n’aurons plus qu’à cultiver notre mémoire
L’âge accomplissant son œuvre
Nous ne serons plus que ces tendres souvenirs
Plus personne ne viendra se pencher
Boire au suc de tes lèvres
Patience et sagesse
*
Alors je ne trouverai pas un mot à ajouter.
Je les laisserai traîner, mes vers, sur la table du salon.
Toi, tu seras tellement loin, dans ce paradis de nos rêves.
Et Julos parlera à nos oreilles obscurcies:
“Je pense qu'il faut s'aimer à tort, et à travers…”
Manosque, 5 juillet 2010
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