Etat chronique de poésie 971

Publié le 17 août 2010 par Xavierlaine081

971 

C’est silence que nous buvons en infinies nuits 

Sage résignation de se savoir démuni 

L’arrogance au pouvoir 

Le goupillon de l’injustice 

Plane sur nos têtes déboussolées 

Nos pas traversent ces déserts 

Nul puits où abreuver nos consciences 

Nos peaux écarlates 

Claquent aux vents de sable 

Juste avant de laisser 

Nos carcasses aux vautours 

Une douce musique monte alors 

De nos âmes endormies 

Elle nous emporte loin d’ici 

Une voix vient 

Que d’autres suivent 

Nous ouvrirons une fenêtre en ce monde à l'état brut 

Nous lui donnerons l'occasion de savoir 

Ce que respirer veut dire .

Ce sera un moment de beauté à l'état pur 

Distillé entre des lèvres psalmodiant l'avenir 

De nos larmes nous dresserons bouquet de bonheur 

Sur les épaules d'un temps ouvert 

Enfin 

A la grâce disponible 

Pour chacun 

Pour tous 

Sans distinction 

*

Nos fronts se font d’oubli

Aux rives terreuses de nos orages

Une fleur ultime ouvre sa corolle

En sein nu offert sous la brise légère

Ta main pudique recouvre de tissus

La fraîcheur tendre

Et l’innocence du geste

*

Un fragment amoureux se dessine

Entre tes lèvres attendries

Tu ne sais quoi dire d’en avoir tant montré

Nous restons dans nos silences murés

*

Dans la chaleur torride de nuits sans souffle 

Les mots restent suspendus aux lèvres de nos rêves 

Nous marchons dans l'accablement de la lumière 

Nos têtes cherchent l'ombre et la main 

Fraîche douceur posée sur nos fronts de fièvre 

.

Manosque, 6 juillet 2010

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