Kevin Nivek est le responsable de la sécurité du président américain. Lors de la visite d’une base secrète de l’armée, un attentat est commis et le président s’en sort de justesse. Congédié après l’incident, Nivek découvre qu’une étrange créature non humaine était présente sur les lieux au moment de l’explosion. Son corps a été rapatrié à Washington pour subir une autopsie. Le cadavre est examiné par le docteur Mélinda Chapman, ex-petite amie de Nivek. Mais la créature n’est pas vraiment morte et elle parvient à s’échapper après avoir mordu le docteur Chapman, plongeant cette dernière dans un état proche de la folie.
De son coté, Nivek mène l’enquête pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé dans la base. Aidé par un professeur de philosophie à la retraite et une mystérieuse tueuse, il va découvrir que des entités non humaines vivent sur terre depuis des millénaires et influent sur la marche de notre monde.
Théorie du complot, firmes internationales surpuissantes, visite des arcanes du Pentagone et de la CIA, créatures fantastiques ayant pénétré les plus hautes sphères de l’état… tous les ingrédients sont réunis pour créer une série à succès. Une sacrée dose de mystère et une double dose d’action finissent de placer Le chant des stryges parmi les très bonnes séries politico-fantastiques de la BD franco-belge actuelle.
Il importe de lire les six de tomes de la première saison à la suite pour ne pas perdre le fil de l’intrigue. Mais finalement, l’ensemble est assez linéaire (l’histoire se déroule entre le 28 avril et le 20 juin 1997) et reste très facile à suivre.
Le dessin hyper réaliste est nécessaire pour ce genre de série, mais il est ici beaucoup trop froid à mon goût. Le trait est souvent raide, notamment dans les scènes d’action. De plus, les couleurs faites par ordinateur sont très fades. Par contre, les visages des nombreux protagonistes sont très bien différenciés et permettent de les reconnaître au premier coup d’œil.
Un pur divertissement, rien de plus. Mais c’est déjà beaucoup et j’ai passé un très bon moment à découvrir cet univers plutôt original et bien pensé que j’ai trouvé par exemple largement supérieur à la série Rapaces de Dufaux et Marini.
PS : le volume que je présente dans cette chronique est paru en 2006. C’est un tirage limité publié à l’occasion du 20ème anniversaire des éditions Delcourt. Il est aujourd’hui totalement introuvable en librairie et est vendu beaucoup trop cher sur certains sites marchands. Il est donc préférable de découvrir la série en achetant les différents volumes à l’unité, à moins d’avoir un gros coup de chance et de dénicher cette intégrale à un prix raisonnable chez un bouquiniste (c’est ce qui m’est arrivé, je l’ai payé 6 euros chez un soldeur, c’était le seul exemplaire disponible !).
Le chant des Stryges, intégrale de la saison 1, de Corbeyran et Richard Guérineau, éditions Delcourt, 2006. 288 pages. 25 euros.
L’info en plus : La série Le chant des Stryges compte actuellement 12 albums représentant deux saisons complètes. Un treizième tome, qui sera le premier de la 3ème saison, paraîtra en septembre 2010.