Clowneries

Publié le 16 août 2010 par Jfa

Faut-il prendre aux sérieux les dernières déclarations de C. Estrosi, truffées de mensonges, clouant au pilori les “maires socialistes” à l’exception, comme par hasard, de M. Valls ? Les réactions desdits Maires ont d’ailleurs été cinglantes (Le Monde).

Non, certainement pas, pas plus que ses avant-dernières, “Français ou voyou, il faut choisir”, qui se heurte, tout le monde le sait, à notre Constitution.

Catastrophique Ministre des DOM-TOM qui a semé la zizanie dans tous les territoires ultramarins où il est passé, repêché par N. Sarkozy à l’Industrie, où le moins qu’on puisse dire est que ses succès, hors discours et annonces, sont aux abonnés absents, le Maire de Nice, dont les ambitions ministérielles et politiques sont grandes, a besoin d’exister, et donc parle, parle…., de préférence devant la caméras et sans pouvoir se contenter de lire les discours préparés par se collaborateurs.

Dans sa ville, il a successivement voulu être candidat aux JO d’hiver (avec une facture aux contribuables de plusieurs dizaines de millions d’€ et un bide retentissant), puis fêter un 150 ème anniversaire du rattachement de Nice à la France tout à sa gloire (avec, là encore, des dépense pharaoniques et un éloge remarqué de Napoléon III, celui que Victor Hugo appelait Napoléon le petit) et va dépenser encore quelques sous pour un nouveau bulletin municipal censé mettre en évidence sa stature nationale.

Outre ces clowneries, cet homme ment. Lors de la campagne des dernières Municipales, viré des DOM-TOM, il déclarait avoir démissionné pour se consacrer uniquement à “sa” ville, sautant sur le sous-ministère de l’Industrie dès qu’il lui a été proposé. Il déclarait sur le même mode que jamais il n’augmenterait les impôts locaux niçois qu’il augmentât pourtant de plus de 15% au premier budget de sa mandature.

Au delà de l’affaire du Golf de Nice, soldée par le juge Renard, il s’était déjà fait remarquer par un voyage en avion privé de 138 000 € afin de pouvoir participer à un apéritif donné par N. Sarkozy. Il loge sa fille aux frais du contribuable et  régale ses conseillers municipaux et leurs épouse, toujours aux frais du contribuable, en réquisitionnant l’Opéra de Nice.

D’ailleurs, même J. Pelissard, Président de l’association des Maires de France (Ump) a répondu à la clownerie (Le Monde): La sécurité est une responsabilité régalienne de l’Etat et doit le rester… Il faut que les municipalités assurent la prévention, et l’Etat la protection. Voir aussi Le Point.

La chance de C. Estrosi ? A Nice, une opposition municipale largement inaudible (pour ne pas dire plus) et, à Paris, le soutien sans faille de N. Sarkozy, dont il devient le “Monsieur +”, en rajoutant toujours sur les dernières déclarations de son maître, frôlant régulièrement le grotesque.

Hélas, vu les fonctionnements du PS niçois, il est fort à craindre qu’il repasse gaillardement en 2014.

- Daniel Cohn-Bendit: “Sarkozy prend les Français pour des imbéciles”. Le Monde. “… c’est la désintégration de la société qui crée les problèmes d’intégration, et non la criminalité extrême”.

- Le chômage dans les quartiers dits sensibles”. Observatoire des inégalités. Dans une même agglomération, le taux de chômage dans une zone urbaine sensible (Zus) est deux fois plus élevé qu’ailleurs : 16,9 % contre 7,7 % en 2008. Les jeunes (15-24 ans) sont les plus touchés, notamment les jeunes hommes avec un taux de 41,7 %”.

- “Toxicomanie : électoralisme contre santé publique”. Le Monde. S’il n’y avait que pour la santé publique..!

- “Ils ont décidé de vivre avec 100 objets”. Libération.

- Yves Cochet: “Quel projet pour Europe Ecologie ?”. Le Monde.

- “Le drapeau rouge a été hissé et la baignade interdite lundi sur les plages de trois communes de la Côte d’Azur : Cagnes-sur-mer, Villeneuve-Loubet et Saint-Laurent-du-Var- où plusieurs témoins ont affirmé avoir aperçu un requin, a-t-on appris de sources municipales. Libération . Pourtant, sur la côte, les plus affamés sont sur terre, pas dans la mer…

- “Je fume des joints pour ne pas étrangler mon patron”. Le Monde.