Utilisation d'un pseudo : les raisons de sa suppression.
Pour ceux qui me lisent depuis quelques mois, cette question ne devrait pas trop les étonner.
En effet, notamment dans ce billet " L'internaute non masqué : inconscient ou courageux ?" , je m'interroge sur la nécessite ou non d'un pseudo.
Ma réflexion étant depuis ininterrompue, j'ai pris finalement la décision de signer mes chroniques sous ma véritable identité, et d'agir de la sorte sur les autres blogs ou sites.
Les raisons de cette conclusion sont quadruples :
Premièrement, je me rends compte que chroniquer des romans ou des livres, tout comme faire part de certaines avancées personnelles (Journal de bord de l'auteur : http://manuscrit.blog4ever.com/blog/articles-cat-391568-447519-journal_de_bord_de_l_auteur.html ) exigent une authenticité dans l'écriture.
Lorsque je chronique Stefan Zweig, je pourrais ne pas trop m'en faire, vu qu'il est décédé depuis fort longtemps; mais la plupart des romans lus proviennent d'auteurs encore en vie, issus de maisons d'éditions avec pour arrière-plan une équipe en chair et en os.
Chroniquer des romans, revient donc à mettre en lumière ces livres, en bien, ou en mal, ou de manière nuancée.
Je réalise qu'il m'est facile d'écrire mes impressions sans que cela me mouille de trop. Derrière un pseudo, j'écris finalement ce que je veux sur un roman. Qui pourrait m'en vouloir ? Qui pourrait me chercher après une chronique un peu dûre ?
L'intérêt de supprimer le pseudo dans ce cas de figure entraîne tout simplement un prise de responsabilité véritable selon les romans chroniqués.
L'écriture sera d'autant plus mesurée et assumée que je serai consciente et soumise à l'acte réel d'une transparence.
Deuxièmement, surfer sur d'autres blogs ou sites sous sa vraie identité empêche les débordements, conduit à rester soi-même et par conséquent, à exercer la courtoisie, et surtout, à rester dans la maîtrise de ses émotions, sans se laisser envahir par un inconscient usant de transferts et de projections en tous genres.
A force de lire des commentaires orduriers sur le Net, j'en conclus que l'anonymat n'a rien de vraiment positif : il permet toutes les dérives, au point de supprimer les frontières invisibles et rituelles qui constituent le bon fonctionnement en société.
Troisièmement, ce blog étant en lien sur Facebook, l'anonymat n'a plus vraiment de sens ici. D'autant plus que je reçois énormément de mails privés soit dans un but d'information, d'échanges littéraires, ou d'autres qui souhaitent certaines informations plus triviales.
La suppression du pseudo sera l'occasion de briser les fantasmes qu'il peut susciter, et de planter le virtuel dans le réel, obstruant ainsi toute tentative de délire et de projections.
Enfin, des liens se créent dans le virtuel. A force d'échanger ou de lire certaines personnes, un respect et une estime voient le jour.
Dans ces conditions, être constamment caché empêche une évolution naturelle, celle de tendre vers des liens plus mûrs, plus solides, et plus vrais.
Voilà donc le blog qui évolue peu à peu.
C'est ce côté non figé, constamment en ébullition sur le Net, qui aussi, fait tout son charme.
Savina de Jamblinne