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Postfinance ou le règne de la publicité débile

Publié le 16 août 2010 par Kalvin Whiteoak

Postfinance ou le règne de la publicité débilePour piquer des sous aux usagers, Postfinance s’y entend bien. Pour rendre des services performants aussi.

Mais pour la publicité, l’entreprise est ridiculement mauvaise, en un mot suisse alémanique jusqu’au bout des ongles. Elle vient d’adresser son « journal périodique » numéro 3-2010 modestement intitulé +Finance (« le magazine pour faire de meilleures affaires (sic) »") en quasi tous ménages. Et l’on y découvre entre autres de délicieux usagers suisses bien proprets qui vantent les mérites immenses de l’institution dans des pseudo-interviews dignes de la propagande de Poutine par temps d’incendie.

Un couple de luthiers qui ne doit pas tirer trop sur la corde raide est ravi d’avoir un crédit en compte courant, « une indépendance inespérée » paraît-il. Un libraire par correspondance tout droit sorti des archives fédérales aime les comptes en devises car « ils permettent de faire des gains de change mais il faut être très prudent … sur ces sujets » a-t-il sans doute lu quelque part.

Un fabricant de sirop de sureau ne jure que par des termes de hockey sur glace, powerplay, goal average, marquage, mais assure fabriquer du sirop en artisanat pur sucre. Le sommet étant atteint (sans doute provisoirement) par un certain Urs Jenni, « expert en innovations », qui serait professeur dans une haute école en germanie lequel propose l’idée-fusée selon laquelle une étude préalable pourrait être utile aux PME, avant de se lancer dans un investissement.

Le tout entremêlé de visuels tout aussi débiles que les textes. Si Postfinance cherche à convaincre quiconque, c’est raté. Et c’est cher pour un raté. Et si Postfinance cherche autre chose avec ce gros raté, c’est mystérieux et probablement assez proche de la quête des auto-louanges en interne.

Quand donc le magnifique outil fera-t-il des études internes sérieuses pour voir où et comment il peut diminuer les prix des prestations qu’il facture et ainsi offrir un service rentable à ses clients tellement plus captifs que les autres qu’il se permet franchement de les prendre pour des cons.

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