Rock en seine...côté Clandestines

Publié le 16 août 2010 par Clandestines

Même si le temps n’est pas au rendez-vous il reste bel et bien quelques jours d’été à tuer avant de retrouver les bancs de la fac.  Plus précisément deux semaines avant le festival qui ferme la saison parisienne : Rock en Seine.  Festival parisien , pas vraiment, c’est à Saint Cloud, la banlieue, « la zone».  Boulbi n’habite pas très loin mais on n'est pas venues  pour faire du tourisme, même si c’est notre première édition. Rien de comparable avec le FIB (dont le compte rendu semble impossible à faire, trop fade par rapport à ce que l’on a pu vivre), mais Rock en seine a la mérite d’avoir une programmation assez intéressante cette année pour revoir les groupes que l’on a pu croiser durant l'été ou la petite tête d’affiche qui a pu nous échapper. En tant que festivalières professionnelles notre programme est déjà fait depuis des semaines dans nos têtes. Tenant compte des horaires les plus suspects  que je développerai pas la suite.
Vendredi

Il convient d’aller dire bonjour à Minus The Bear qui ouvre le festival, question de courtoisie,. Si le discours tenu vous embête on vous propose d’aller voir Rock is Dodelijk qui nous rappelle nos débuts sur la blogosphère mais ne tardez pas car  Kele prêche sur la grande scène quelques minutes plus tard. Sans ses acolytes, tout seul , comme un grand. Pas le temps de faire une pause, les Foals ayant récemment laissé tombé l’influence math rock des débuts dans Total Life Forever sont sur la Scène de la Cascade. Yannis Philipakis est connu pour ses talents d’équilibriste. Hors de question de rater cela!

 

Après, plus besoin de courir, vous enchaînerez sans problème The Kooks (parce que « Oh la » c’était quand même cool), et le BRMC (croyez nous sur parole, tout est dans le nom vous ne serez pas déçus). Par la suite vous pourrez éventuellement envisager d’aller voir du paysage (le festival innove avec un bar à champagne) ou pour les plus courageux vous pourrez  renouer secrètement avec vos amours de jeunesse en vous glissant discrètement dans la foule de Blink 182.

Samedi

Deuxième jour, vous ne sentez pas encore la fatigue mais une longue journée s’annonce puisque vous vous réveillez dans votre tente/canapé miteux d’un ami/chez vous (pour les plus chanceux) avec la ferme intention de tout voir. Vous commencerez pas écouter d’une oreille discrète et de loin le Chew Lips puis Plan B qui commence à vous taper sur les nerfs mais qui en vaut bien la peine.

Arrive alors le premier dilemme du week-end, le moment où vous vous demandez à quoi carbure le(s) programmateur(s) ou s’il existe une conspiration  à votre encontre: Stereophonics OU Quadricolor?  Le groupe confirmé ou la petite révélation?  Je vois déjà vos regards. Stéréophonics? Trop mainstream pour moi, mais un bon moment garantit à gueuler des paroles approximatives à coté d’un voisin un peu trop collant (true story). Mais Quadricolor (comme les 4 couleurs primaires) c’est la cover des Strokes, c’est soutenir les talents de l’hexagone (argument nul je le concède), des types cool pas blasés pour un sou. Vous trancherez alors entre ces deux groupes ou vous vous retrouverez à vous plaindre de cette programmation au bar.

Vous marcherez ensuite l’air confiant, direction Two Door Cinema Club, les petits anglais ont progressés depuis leurs débuts  et  la poignée d’initiés a laissé place à une énorme foule. Ne vous étonnez donc pas de vous retrouver à terre aux premières notre de « I can’t Talk » mais tenez le coup.

Aux alentours de 19h, un spécimen rare islandais échappé des illustres Sigur Ros fera apparition sous le pseudonyme de Jonsi. Puis deuxième dilemme de la journée; les males de QOTSA ou le flow from. L.A. Made in France des NNBS? (même chose que les dilemme précédent juste les noms qui changent)   Quoi que vous décidiez vous finirez par headbanger du coté de Massive Attack. Groupe à grosse notoriété accessoirement tête d’affiche dont on ne  sait vraiment ce qu’il valent en live vu que leurs dates se remplissent en un clin d’oeil et que jusqu’ici nous n’avions pas envisagé de nous battre à la billetterie de la Fnac pour aller les saluer. Juste avant vous irez claquer la bise à James Murphy, de loin bien sur parce que cette brillante  idée est également venue au petit milliers de personne qui vous entoure, cloche à la main, criant à qui veut l’entendre qu’ils viennent d’Amérique du nord, que New York les déprime; et que les filles bourrées sont hystériques (je ne parle même pas des psychopathes qui affirmeront que Daft Punk joue chez eux, méfiez vous). La soirée se terminera entre les mains des belges de  2 many DJ's, leur réputation n'est plus à faire, ils vous enmeneront sans problème jusqu'au bout de la nuit.

Dimanche
Dernier jours. On peut officiellement dire que vous avez la tête loin des nuages. Vous envisagez sérieusement de participer à Suvivor, à coté du camping de festival, c’est du gâteau. C’est le jour où l’on débarque, clandestinement bien sûr, et fraîches comme des lardons. Vous nous croiserez sûrement en plein débat philosophique sur la teneur en anglais du site, un classique. On commencera par The Temper Trap, parce qu’ils nous ont fait danser comme jamais au FIB. Pas sûre que la sauce prenne si tôt (15h00) mais on y croit. 

On tentera un tour rapide du côté des Black Angels par curiosité. Puis Eels, qui tourne sur nos platines depuis des lustres pour finir  par lever le triangle pour I Am Un Chien en fin de set. 18h00, le point d’orgue, Beirut qui avait annulé sa tournée l’an dernier et auquel nous vouons un culte démesuré.  On en rêve depuis que son nom et nos yeux se sont croisés sur l’affiche de Rock en Seine. Puis le vide (rien à voir avec l’album des Klaxons). Nous renouerons avec la réalité encore toute bouleversées par Zach  Condon  (ie live tweet ,débat philo, fanta orange et coca).

On se dirigera ensuite machinalement vers The Ting Tings  poussées par les brides de souvenirs des Solidays et l’envie de voir ce qu’ils nous ont concocté pour leur second album. Mais nous filerons à l’anglaise pour les doux yeux de Roxy Music et histoire d’avoir matière à discuter avec les autorités parentales à notre retour. 

La soirée se termine sur un dilemme. Au début on a cru à une erreur: Crystal Castles 22h15 et Arcade Fire à 22h00?  WTFBBQ? Un combat qui a le mérite d’être local. (Oh Canadaaaaaa!). On envie de crier au scandale mais on sait que notre cœur penchera en faveur d’Arcade Fire et on s’en voudra toujours d’avoir délaissé Crystal Catles malgré un second  album plus que convaincant.
 C’est ainsi que se termine notre Rock en Seine. Rendez vous le 29 août.