Ces dernières semaines, la France a été secouée par ce que l’on a appelé « l’affaire Woerth » !
Beau et détonnant cocktail de financement occulte des partis (pratique que l’on croyait bannie), de conflit d’intérêts (un ministre du budget trésorier du parti au pouvoir), de mélange des genres avec à la clé une possibilité de trafic d’influence (la femme du ministre du budget conseillère financière de la femme la plus riche de France), de justice plus ou moins dépendante ou indépendante (un procureur qui accapare un dossier au risque de le noyer dans l’oubli obéit-il à des ordres ?
Bref, une affaire qui, sournoisement mais surement, commençait à miner la stabilité du gouvernement, puis à saper la cohérence de la majorité et enfin et surtout entamer l’image de Nicolas Sarkozy, déjà malmenée dans l’opinion publique depuis des mois.
Que faire donc pour remonter la pente ?
Que faire, quand un dossier aussi important que celui des retraites risque de mettre le feu aux poudres dans les semaines à venir ?
Que faire, quand le chômage persiste ? Que la croissance ne montre pas de signes sensibles ?
Que l’équipe des Bleus n’est pas arrivée à faire revivre la flamme d’une France blanc-black-beur !
Que rien ne pointe à l’horizon pour faire diversion, ni G8, G12, ni G20, ni rencontre, toujours télévisuellement payante avec Merckel ! Rien ! Le calme plat et l’affaire Woerth qui grossissait à vue d’œil !
Mediapart, Le Monde, Libération, Marianne, chaque média y allait de ses révélations, de ses preuves, de ses témoignages !
Que faire donc pour arrêter le tsunami ?
Elémentaire : créer un anti-tsunami ?
Un discours, bien musclé, dur, sans artifices, avec des mots crus sur « l’immigration mal régulée » ! Un discours où il est question « guerre nationale contre les voyous », de « retrait de la nationalité française », même « de campements illégaux de roms » ! Ce fut le fameux discours de Grenoble.
Et depuis, miracle !
Personne ne parle plus de l’affaire Woerth ? A-t-elle seulement jamais existé ?
Et depuis, miracle des miracles !
La cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte de 2 points et les français seraient favorables à sa politique « sécuritaire » à plus de 60 %.
Donc plus d’affaire Woerth, plus de danger politique! Juste un bon frisson de peur populaire qui remet les choses en place!
P.S. : L’affaire Woerth représente le dernier de mes soucis personnels, tout comme les variations de la cote de popularité du Sieur Sarkozy, tout président de la République Française qu’il est !
Je retiens seulement qu’en politique, il faut savoir se vendre ! Et que si on réussit, on peut vendre n’importe quoi !
C’est pour cela, que j’ai pratiquement renoncé à aborder les problèmes politiques. A moins que les événements m’y poussent!