All the leaves are brown
And the sky is grey
I've been for a walk
On a winter's day
I'd be safe and warm
If I was in L.A.*
California dreaming
On such a winter's day
[...]
Cette chanson de John Phillips et Michelle Gilliam (du groupe éphémère "The Mamas & The Papas"), évoque la nostalgie de la mer et du soleil que l'on peut ressentir en hiver dans une ville continentale. Elle reçut un accueil enthousiaste et fit rapidement le tour de la planète, probablement parce que sa mélodie très enlevée inspire un optimisme fondamental valorisant la nostalgie sous-jacente.
Les reprises furent très nombreuses, mais l'adaptation qu'en fit Pierre Delanoë pour Richard Anthony est un exemple presque caricatural des différences entre version anglaise et version française que j'ai déjà évoquées ici et là dans ce blog.
En effet, "La Terre Promise", chantée par Richard Anthony, n'a strictement plus rien à voir avec le rêve Californien, puisqu'elle évoque l'exode et le retour vers Israël à l'issue de l'holocauste, de sorte que certains la considèrent comme la chanson sioniste par excellence...
Aujourd'hui, la situation dans cette partie de la planète donne plus envie de pleurer que de chanter !
Rêve de Californie
Les feuilles sont tombées
Le ciel est couvert
M’allant promener
Par un jour d’hiver
Ce s’rait plus douillet
A L.A.* sur mer
Californie, l’été :
Le rêve d’un jour d’hiver !
Dans une chapelle austère
Dont l’ porche était ouvert
J’ai mis les genoux à terre,
Fait mine d’être en prière.
Le curé aime qu’un froid polaire
Emplisse son sanctuaire
Les feuilles sont tombées
Le ciel est couvert
M’allant promener
Par un jour d’hiver
Si j’avais su me taire,
Je verrais la mer.
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
* L.A. : Los Angeles, évidemment !