Dans son numéro spécial de l’été (oui, oui, il est encore en kiosque jusqu’à fin août), Books approfondit à travers “les livres du mondes” ce phénomène étrange et pénétrant qu’est la musique dont “96% de l’humanité y est réceptive”.
“… La musique mobilise les structures les plus profondes et les plus anciennes de notre cerveau. Quand l’âge ou des maladies, comme Alzheimer, le détériore, elle est bien souvent la seule chose dont on réussisse à se souvenir. Ce pouvoir en a fait, au cours de l’histoire, un formidable instrument d’émancipation. Les negro spirituals, matrice de toutes les musiques afro-américaines, furent pendant plus de deux siècles le refuge du rêve et de la liberté pour les esclaves noirs. Le disco permit l’affirmation de l’identité gay. Le rock contribua à la chute de l’URSS… Ce pouvoir fut aussi souvent détourné. Au XXe siècle, les Etats totalitaires (mais aussi les démocraties) ont su en faire un redoutable instrument de propagande. Parfois même aussi de torture. Prokofiev composa des oeuvres à la gloire de Staline. Dans ses prisons secrètes, la CIA casse le morale des détenus en diffusant du rap et du hard rock à tue-tête et sans interruption”
Retrouver après le break une présentation de ce magazine en image (et en musique).