Plus de la moitié d’entre elles, en particulier celles dirigées par les jeunes qui se sont lourdement endettés pour mettre aux normes et moderniser leurs outils de productions, sont directement menacées de faillite.
En acceptant le principe de démantèlement des quotas qui permettaient de contrôler et reporter la production sur l’ensemble du territoire, en faisant adopter par la majorité la loi de modernisation de l’économie qui a renforcé le pouvoir de la grande distribution, et en interdisant l’interprofession de fixer un prix indicatif du lait, le gouvernement porte une lourde responsabilité dans cette crise.
Aujourd’hui, le ministre de l’agriculture se montre totalement inactif et impuissant pour surmonter les difficultés et imposer aux industriels la fixation des prix qui permettent aux agriculteurs de vendre le lait au-dessus des coûts de production.
Au moment où la survie de plusieurs dizaines de milliers d’exploitations est en jeu, les producteurs de lait attendent autre chose du gouvernement que des souhaits. Ils attendent des actes leur permettant de vivre dignement de leur travail.
Germinal Peiro, Secrétaire national à la ruralité et à la mer