(US) Gilmore Girls : Welcome to Stars Hollow.

Publié le 15 août 2010 par Myteleisrich @myteleisrich

Un 15 août pluvieux et froid, je crois qu'il n'y a rien de plus morose. C'est dans ces moments-là que, coincée sur mon canapé, avec ma tasse de café encore fumante sur l'accoudoir, je plonge dans un rayonnage particulier de ma DVDthèque, un petit coin précieusement préservé. S'y trouve rangée avec soin mon arme téléphagique combattant les coups de blues et autres instants de déprime : Gilmore Girls.

Il s'agit d'une des séries les plus chères à mon coeur. Elle représente, pour moi, un moment de communion téléphagique unique, touchant et faisant vibrer une fibre émotionnelle, devenue peut-être aussi nostalgique avec le temps, dont elle est la seule à connaître le secret. C'est bien simple, le seul fait d'entendre retentir le générique d'ouverture suffit généralement à déposer sur mes lèvres un léger sourire insouciant et rêveur, oubliant brièvement mauvais temps et soucis.


Le générique :


Se déroulant dans une petite bourgade de Nouvelle-Angleterre du nom de Stars Hollow, Gilmore Girls nous plonge dans le quotidien de Lorelai et Rory Gilmore. Résumé volontairement succinct à l'excès, tant il apparaît bien difficile de retranscrire en mots la richesse d'une série qui va bien au-delà des simples attentes que la lecture du seul synopsis auraient générées. Ce n'est pas seulement l'histoire d'une complicité entre une mère et sa fille. Ce n'est pas juste un récit des angoisses d'une adulte gérante d'auberge ou des ambitions universitaires d'une adolescente qui voit loin, le tout saupoudré d'une vie sentimentale à construire ou reconstruire, de blessures à refermer et de projets à réaliser...

Gilmore Girls, c'est une série d'ambiance, profondément chaleureuse, légèrement sucrée, tellement attachante. Elle se crée, dès le pilote, un univers à elle, avec un environnement ayant ses propres codes, qu'il fait bon de retrouver à chaque épisode. C'est une fiction qui, tout en abordant des thèmes classiques, adolescents et adultes, sur la vie en général ou sur l'amour en particulier, saura se montrer tour à tour, drôle, absurde, émouvante, authentique et touchante. Une dramédie dans toute la noblesse que ce terme implique et qui a toujours rendu cette série inclassable à bien des égards. Elle propose ainsi une alternance naturelle des tonalités. Si elle s'apprécie autant, c'est en grande partie grâce à son écriture fine, servie par de délicieux dialogues, d'une richesse rare, au débit aussi vertigineux qu'exaltant, et qui se savourent comme autant de perles, gourmandises sucrées offertes par des scénaristes inspirés.

Gilmore Girls, c'est aussi une série profondément humaine, qui soigne tout particulièrement les relations entre ses personnages. Ces derniers forment un ensemble attachant, aux personnalités hautes en couleurs et clairement affirmées, dont les différences constituent la richesse. Les rapprochements, les conflits, les réconciliations rythment un quotidien aux thématiques somme toute classiques, mais auxquels la mise en scène confère des accents atypiques et étonnants, qui sonnent de façon tellement unique.

Gilmore Girls, ce n'est pas une série sur laquelle je peux rédiger une critique ou une analyse classique. C'est une fiction dont les épisodes savent me toucher en plein coeur, m'égayer, me divertir ou m'émouvoir, comme aucune autre. C'est un moment d'osmose, un instant diffus de plénitude téléphagique, forcément très personnel, que tout téléphage va chérir lorsqu'il aura la chance de le rencontrer. Je ne "regarde" pas un épisode de Gilmore Girls, je le "ressens". Il s'y opère une magie dont le charme se réinvente constamment au rythme de mes revisionnages.

On a tous notre série baume au coeur, choisie par notre coeur de façon très subjective sans que la raison intervienne. Celle qui demeurera à part. Vous connaissez désormais mon refuge secret. Jusqu'à présent, je n'en ai jamais  croisé aucune autre rentrant dans cette catégorie, au cours de mes explorations téléphagiques.