L’année dernière, les résultats des mutuelles avaient été bons notamment grâce au relèvement des marchés financiers et à un regain d’intérêt pour l’assurance-vie, qui profitait alors du taux d’intérêt faible du livret A. Mais pour les assureurs de biens matériels, la situation était plus compliquée, principalement à cause des tempêtes Klaus et Xynthia qui, malgré l’aide de l’Etat, ont lourdement marqué le bilan financier.
Côté automobile, là encore, la sinistralité augmente. Oui, on entend régulièrement que le nombre d’accidents et le nombre de tués ont baissés, mais ces chiffres sont contrebalancés par les coûts de réparation en constante hausse (prix des matières premières, coût de la main d’oeuvre, et technologies automobiles de plus en plus complexes) et l’indemnisation des victimes. Ces dernières années, les voitures ont énormément progressé sur le plan de la sécurité, et si grâce à cela on a diminué le nombre de tués sur la route, on a malheureusement augmenté le nombre de blessés très graves, qui coûtent eux aussi plus cher à indemniser.
En bref, le secteur des assurances auto est déséquilibré. Considéré comme un produit d’appel par de nombreuses sociétés d’assurance, l’assurance auto est une entrée importante de clients, qui souscrivent en général une assurance habitation et une complémentaire santé dans les mois ou années suivantes. Des années de baisse des tarifs pour « attraper » de nouveaux clients, face à des augmentations de coût et de remboursements, contraignent aujourd’hui les assureurs auto à prendre des mesures d’augmentation de tarifs impopulaires !