Le débat sur l’identité nationale, la politique d’expulsion des Roms, la non reconnaissance du droit des minorités dans la législation, ainsi que le durcissement du discours politique : le pays des droits de l’Homme a été sévèrement rappelé à l’ordre par les experts de l’ONU. Le CERD a par exemple critiqué le système d’attribution de visas de circulation aux gens du voyage ainsi que le droit de vote conditionné à plusieurs mois de vie dans la même commune. Le carnet de circulation, obligatoire pour toute personne ne disposant pas d’adresse fixe, rappelle au délégué nigérien "l’époque de Pétain".
Les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy n’ont pas non plus échappé aux experts : " Je ne comprends pas ce que c’est qu’un Français d’origine étrangère " et "je me demande si cela est compatible avec la constitution", s’est interrogé Gun Kut, le représentant turc du comité. Le Président a, en effet, dans ses dernières prises de parole, nourri certains parallèles dangereux comme la corrélation entre immigration et insécurité.
Il n’a échappé à personne qu’en mal de résultats sur l’économie, la justice sociale ou la diminution des inégalités, seule reste à la droite l’option d’aller chercher de la légitimité à la droite de sa droite. L’idée est de gagner du terrain sur le FN et sa Marine qui ne cesse de prendre de l’avance dans les sondages, elle devancerait Sarkozy ! Un deuxième tour Gauche–Extrême droite fait donc paniquer les château et justifie à ses yeux tous les assauts contre les droits de l’homme. La rupture est réelle, pas tranquille et surtout pas très belle..