Critique du film The Killer Inside Me, réalisé par Michael Winterbottom, d’après le roman de Jim Thompson, avec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson… sortie cinéma 08/2010
Le sadisme et la noirceur de la nature humaine sont des sujets qui soulèvent les cœurs quand, sous la couverture d’un média artistique, ils sont emprunts de fatalisme et ne conduisent qu’à haïr plus, sans apporter ni réponse ni remise en question. Le roman de Jim Thompson avait déjà marqué l’Amérique entière dans les années 50 ; au cinéma, The Killer Inside Me n’a d’autre ambition que de choquer et mettre mal à l’aise les spectateurs et les masses, satisfaisant les tordus, quand il met sur un piédestal Lou Ford, personnage cruel et gerbant. Même la provocation aurait été intention plus noble. Le réalisateur m’a écœuré, et a donc obtenu ce qu’il voulait, mais sans me guider un seul instant vers un semblant de raison. C’est désespérant. En outre, Casey Affleck joue atrocement bien, ce qui amplifie mon rejet pour l’œuvre toute entière.
Je me dégoûte d’en parler ainsi car, de fait, j’intrigue et devient prospect d’un film détestable. Prenez une bouse et sculptez-la, le travail aura beau être parfaitement exécuté, il n’en restera pas moins l’odeur et la laideur de la texture d’une merde.
3/10