Je comptais vous parler de l’album des Screaming Lights sous peu, l’ayant écouté de nombreuses fois ces dernières semaines. C’est le coeur gros que je me dois de le faire plus tôt que prévu, étant donné qu’apparemment, les lumières hurlantes, c’est fini.
Screaming Lights, c’est un groupe de Liverpool composé de cinq membres qui sort en Octobre 2009 un putain d’album pop, rock, un brin électronique et surtout fortement mélancolique appelé Like Angels, dont la pochette ensoleillée m’a directement fait penser au style « pop rock lumineux triste » lancé par Editors avec l’album The Back Door et le tube Munich : on parlait un peu vite de réactualisation de la cold wave, de Joy Division, etc., alors qu’on avait affaire à des groupes qui voulaient contrebalancer le revival rock en adoptant voix profondément graves et tristes et format clairement pop et entraînants. Un parti-pris qui m’a totalement convaincu et qui permet d’être ému sans plonger dans les abîmes de désespoir qui entourent les albums néanmoins excellents de Joy Division et autres groupes vraiment noirs et tétanisants. Pour avoir vu Editors en concert, je peux le dire : Tom Smith est réellement habité par ses chansons et se donne à fond, et sa voix grave n’a rien à envier à celle de Ian Curtis.
Pourtant, le chanteur du groupe a une voix plutôt claire et ne répond pas à cet ensemble, mais voilà, il y a des morceaux tels qu’Exit Wound, qui sont incroyables, émouvants, déchirants. Il est en écoute sur le MySpace, mais attention, la qualité pourrie du stream ne rend malheureusement pas honneur à cette merveille. Parmi mes favoris se trouvent aussi Rainmaker, au refrain tout aussi puissant, ainsi que 21st Century, rappelant le virage electro des Editors avec leur dernier album In this light and on this evening. Sauf que, là où je voulais en venir, c’est qu’il y a deux jours, le groupe annonçait sur son Tumblr que l’aventure était certainement déjà terminée. D’après eux, le groupe fonçait dans le mur, autant commercialement qu’artistiquement. Une bien triste nouvelle qui nous prive de la possibilité de voir se développer le son du groupe, qui, avec ce premier album, faisait état d’un talent certain. A moins que les réactions des amateurs les fassent changer d’avis, la seule chose à faire reste de se précipiter sur l’album et de l’acheter pour les soutenir. Dommage, mais l’aspect positif est qu’on reste avec de bonnes chansons entre les oreilles. Bon vent aux membres du groupe.