True Blood: 3.08 Night on the Sun
Sur ce coup là, je dois vous avouer que j’ai bien bâillé. Du moins pendant plus d’une demi-heure en tout cas. L’épisode se divise ainsi en deux parties dont une première qui constitue une sorte de pause dans la narration. Je ne suis pas contre à la base, il en faut bien pour que la série ne se résume pas à une bouillie de sang et de sexe sans âme. Seulement, cette fois-ci, je m’en serais bien passé. Heureusement, les dernières minutes qui reviennent à un rythme plus soutenu avec davantage d’action réussissent en partie à me faire oublier la dispensable première demi-heure.
Mais tout d’abord, on entame les choses avec une énième rupture de Sookie et Bill avant qu’ils ne se mettent chacun de leur côté à pleurnicher pour la énième fois parce que « oui, ils savent bien qu’ils sont faits l’un pour l’autre mais l’amour ça fait grave souffrir quand même » et ce durant plus de temps qu’il ne faudrait. Finalement, ils finissent par se réconcilier une fois de plus et nous gratifient alors d’une torride scène de sexe qui rachète un peu leur romance qui tourne en rond. Il n’empêche que leurs « je t’aime/moi non plus » inutiles et répétitifs deviennent fatigants. Qu’ils restent ensemble ou se séparent, il faut qu’ils se décident, merde ! Bon, à part ça, je suis quand même ravi de voir Jessica servir à nouveau à quelque chose. Elle fait un bon parallèle avec Bill. Par ailleurs la complicité qu’ils entretiennent fait plaisir à voir.
Le bilan des intrigues de Bon Temps qui n’impliquent pas de vampires fait moins plaisir. C’est rarement satisfaisant de toute façon mais au moins jusque là ça occupait peu de place. Cette fois c’est simple, il ne se passe quasiment rien et ça prend quand même une bonne partie de l’heure que dure l’épisode. Entre Jason et son énième amourette au mystère dont on ne sait toujours rien, ou Tara qui redevient un boulet car traumatisée par son aventure avec Franklin ou encore Sam qui joue les mères poules avec son frère, je ne sais pas ce qui est le pire. A la limite, les « retrouvailles » de Lafayette, sa mère et Jesus m’ont davantage intéressé. La situation ne reste pas au point mort et il y a quelques sous-entendus plutôt intrigants.
Une fois encore, c’est hors de Bon Temps, soit au Château de Russel dans le Mississippi, qu’on s’ennuie le moins. Maintenant qu’on connaît mieux Russel et son protégé Talbot qui fait une « folle » extrêmement drôle, leurs échanges sont encore plus jubilatoires. Ils sont ainsi à mourir de rire en se disputant comme un vieux couple. Dommage que ce soit la dernière fois qu’on puisse assister à ce genre d’interactions vu qu’Eric finit par se débarrasser de Talbot. Je ne l’avais pas vu venir même si on pouvait se douter que le Suédois avait bien une idée derrière la tête pour se venger de Russel. Le voir passer enfin à l’action rend les choses enfin plus excitante en ce qui concerne son personnage qui n’a plus trop eu l’occasion de briller. Petit pincement au cœur malgré tout lorsque Talbot est poignardé… se séparer d’un personnage si fun, c’est assez triste. Ah, cette tendance à se débarrasser de tous les petits nouveaux qui valent le coup devient fâcheuse quand même.
Le meilleur de l’épisode ça reste donc la toute fin qui voit la plupart des intrigues accélérer leur cadence et prendre plus d’ampleur. Il y a d’abord la guerre contre Russel qui reprend de plus belle avec l’assaut de la maison Stackhouse qui offre de belles scènes d’actions dont notamment une sanglante lutte entre Sookie et Debbie et un affrontement digne de ce nom entre Russel, Bill et Jessica. Et puis on a Jason qui se retrouve apparemment dans un beau merdier en s’attaquant sans réfléchir à la famille de Crystal, ce qui devrait susciter plus d’intérêt que ses mamours à la jeune femme. On notera que le secret de cette famille se dévoile enfin un peu… et cela par l’intermédiaire de Sam et son frère qui semblent donc en avoir fini avec leurs problèmes de famille et se mélangent enfin plus aux autres histoires. En voilà une bonne résolution !
En conclusion, ce ne sont que dans les dernières minutes que j’aurais été convaincu. Avant cela, ce n’est essentiellement que du brassage d’air. On entre maintenant dans le dernier tiers de la saison et tout ce qu’on peut espérer pour qu'il soit réussi c’est que True Blood poursuive sur les pistes lancées ici en fin d’épisode et évite de nous infliger d’autres pauses inutiles.
[6/10]