De Kevin Lima
Actuellement 2 millions d'entrées France.
Happily Ever After
Rien de tel qu'Il était une fois pour retomber en enfance. J'ai beau n'avoir que 22 ans, le temps où Aladin, Ariel la Petite Sirène et la Belle et sa Bête peuplaient mes songes de gosse me paraît bien loin ... En quelques années, Walt Disney a bien changé. Pixar est passé par là et au risque de passer pour un vieux con, la magie n'est vraiment plus la même. Il n'y en a plus que pour la 3D. Même si c'est indéniablement bien foutu, je pense à Ratatouille en particulier, force est de constater que l'esprit du conte de fées et du romantisme désué a disparu. L'humour est privilégié désormais. Pourquoi pas ... Tout change, tout doit évoluer. Dans tous les cas, Il était une fois est en parfait équilibre entre le Disney du passé et le Disney du présent. Il est entre deux générations et c'est probablement pour cela qu'il fonctionne autant auprès des jeunes et des moins jeunes.
Tout commence comme un dessin-animé Disney classique où l'univers de la Belle au bois dormant rencontre celui de Blanche-Neige. La douce Giselle se lamente de ne voir arriver son prince charmant et puis son voeu se réalise enfin: il vient la chercher et ils tombent éperdument amoureux. Mais c'est sans compter sur la mère du prince charmant qui refuse cette union et qui va donc bannir Giselle du royaume en la poussant dans un puit sans fond béant. Au bout du puit: Manhattan ! Giselle se retrouve propulsée au coeur de la Grosse Pomme, les yeux écarquillés par ce qui l'entoure. Elle découvre un monde triste comme un verre de grenadine qui manque définitivement de magie. Alors elle va en apporter à sa manière.
A la vue de la bande-annonce, je m'attendais à quelque chose d'encore plus drôle mais globalement on rit pas mal. Les mimiques de Giselle, interprétée par Amy Adams, une illustre inconnue, sont irrésistibles ! Elle se met à chanter à tout bout de champ en bonne princesse made in Disney, une véritable caricature. Quand Disney se moque de lui-même, on se dit que les temps ont définitivement changés ! Et c'est assez jouissif. Patrick Dempsey et James Marsden interprétent deux princes charmants plus que convaincants, eux-aussi très caricaturaux. Les scénaristes prennent un malin plaisir à détourner les codes du conte de fée et rassurez-vous, rien à voir au final avec le daubesque Les Visiteurs en Amérique (Non parce qu'au début du film, j'ai tout de suite pensé à ça ...). Deux scènes sont particulièrement réussies: celle où Giselle rameute tous les animaux du quartier (rats, pigeons, cafards ...) pour un grand ménage de printemps et celle où elle transforme Central Park en gigantesque music-hall ! La fin du film, sans la dévoiler, est originale puisque les rôles sont inversés.
Enchanted, en VO, est donc un joli petit cadeau de Noël qu'il faut prendre pour ce que c'est: un bon divertissement pour petits et grands. Un film au charme fou. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.