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Vue du pont : la Délivrance

Publié le 14 août 2010 par Lommedesweppes
Vue du pont : la DélivranceEt tout d'abord, à tout seigneur, tout honneur ! La gare de triage de Délivrance, à laquelle est accotée la cité jardin des Cheminots du même nom, raison de la création de ce pont.
Elle est née en 1921, de la nécessité de reconstruire le réseau ferré français après les destructions de la première guerre mondiale, mais aussi de trouver une alternative à l'emplacement en cul de sac de la gare de Lille, peu propice au développement du trafic de marchandises.
La compagnie choisit ce qui allait devenir le site de la Délivrance, qui n'était à l'époque qu'une terre agricole faite de pâtures et de champs, avec quelques fermes clairsemées pour égailler le paysage.
Les rails que vous voyez sur la photo pointent vers le sud, vers Sequedin. En ce temps de vacances, on imagine qu'un peu plus loin il y a Paris, et après Paris... la côte d'Azur, sa grande bleue et ses plages ensoleillées.
Suite à des regroupements décidés par la SNCF pour réaliser des économies d'échelle, le site tombe peu à peu en déshérence, l'essentile des activités ayant été centralisé à Dourges. Seule la plate-forme multimodale tente de faire vivre le secteur. Et de fait, on peut se poser la question, il faudra d'ailleurs se poser la question : que faire de tous ces terrains peu ou pas utilisés. Le projet de LINO prévoit d'en raboter une petite partie. Mais pour le reste ? Un nouveau quartier, HQE comme cela va de soi, une zone de loisirs, un deuxième poumon vert lommois, portant la mémoire du rail ? Une zone d'activité économique ? Et pourquoi pas, pour cause de réchauffement climatique et de développement durable, un retour vers ses activités premières, l'idée étant de rapprocher par le rail les marchandises le plus près possible des consommateurs ? En tout cas, le dossier sera à suivre de près !
Idem pour la cité de la Délivrance, dont on fêtera le 90ème anniversaire l'année prochaine. Elle a subi les injures du temps, elle a subi les outrages des bombes, subira-t-elle également la défiguration de la réhabilitation. Le chemin de l'Enfer est pavé souvent de bons sentiments. On veut rénover ce quartier, lui donner une seconde vie. On a refait les voiries et maintenant on va s'attaquer au bâti. Ceci engendrera démolitions et reconstructions, opérations de réhabilitation lourde. Le tout en HQE. On nous a promis que ce serait fait dans "l'esprit des cités jardins". Piètre consolation, qui appelle à la plus grande vigilance. En effet, il ne faudrait pas profiter de ces gros travaux pour défigurer cette cité jardin qui possède en elle-même un fort potentiel touristique. Pour le maintenir, il faut que l'on ait à montrer une cité qui conserve une homogénéité architecturale, arrêter de déformer le bâti, réhabiliter en tenant compte de l'architecture. On nous objectera et le HQE ? Bien sûr, le HQE ! Mais il possible d'allier la présevation de l'esthétique des maisons avec les exigences du HQE ! Les solutions techniques existent, qu'on ne nous fasse pas croire le contraire. Rénover la cité avec intelligence, en l'améliorant tout en la préservant, c'est possible. Là aussi, ce dossier sensible sera à suivre.
A bientôt...

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