Marie Pierre Fontaine et Laurent Vermeersch exposent les 14 et 15 août 2010
au village situé Rue de la Loire !
Grâce à l’initiative du Conseil Général, de la ville de Tours et de l’association Le Petit Monde, Marie-Pierre Fontaine, Plasticienne et Laurent Vermeersch, Peintre, participeront les 14 et 15 Août 2010 à la première édition du projet « Rue de la Loire » qui réunira dans le cadre de Tours sur Loire, un village d’une dizaine de chalets placés sur les bords de la Loire, à côté de la guinguette. Un festival culturel au pied du pont Wilson à ne surtout pas manquer !
Vous pourrez y retrouver notamment les œuvres étonnantes de Marie Pierre et Laurent, les deux artistes biens connus de la rue Eugène Sue, située dans le vieux Tours. Ils exposeront sur les bords de la Loire, dans ce cadre sympathique, lieu de vie, d'arts et d'échanges, fait de rencontres, de découvertes, de 14h à 21h samedi et dimanche prochain, certaines de leur compositions.
*Marie Pierre Fontaine fait de la création artistique, une nécessité intérieure, de l’art brut à l’état pur !
Pour rappel, Marie Pierre Fontaine, plasticienne tourangelle, dont l’atelier est situé dans le vieux Tours, expose régulièrement dans le cadre exceptionnel du domaine du Prieuré à Valaire (41), à la Galerie des Métamorphozes.
Son Œuvre :
Marie-Pierre Fontaine fait de l’art depuis longtemps. Depuis tout aussi longtemps elle en fait un mode de vie, au sens où créer des objets d’art gouverne sa vie entière et est devenu au fil des ans un espace de rencontre avec les autres tout autant qu’un lieu de vérité avec elle-même. Ceci se peut, au départ, par et à travers sa manière de travailler : la porte de sa maison atelier est en tout temps ouverte sur la rue, été comme hiver; une table basse et trois fauteuils au milieu des œuvres et des accessoires officient comme lieu de rencontre et de discussion, débordant souvent de l’espace domestique pour accueillir dehors, dans sa rue piétonne située au cœur du vieux Tours, ses voisins, des passants ou encore de vieux amis de passage qui prennent plaisir à faire une pause et prendre le pouls du monde en ce lieu minuscule. C’est dire combien chez Marie-Pierre Fontaine faire de l’art est un choix de vie à part entière, un engagement quotidien, un choix profondément existentiel : elle répond jour après jour à cet impératif à la fois si exigeant et si personnel et néanmoins si fondamentalement désintéressé qu’est celui de « faire de l’art ». Car dans la nécessité toute personnelle qu’il y a de créer des œuvres et qui répond de raisons intimes indéchiffrées et indéchiffrables, dans cette « nécessité intérieure » de faire de l’art, pour reprendre le mot de Kandinsky, le processus de création dépasse totalement et absolument l’acte égotiste d’expression d’un soi. Il devient un mode de partage, il se fait le moteur d’une interrelation d’affects, sur le pouvoir de transfiguration du quotidien par la créativité.
En cela, il n’est pas anodin que les œuvres que crée Marie-Pierre Fontaine se rattachent pleinement à ce qu’on appelle l’art brut. Elles sont le résultat d’un assemblage d’éléments de provenances diverses. Glanés ça et là, ils engagent chez l’artiste une sorte de quête continue et légère du regard et de l’esprit, une sollicitude omniprésente et jamais dirigée du sens créatif pour trouver, là dans un vide-grenier, là dans une brocante hebdomadaire de quartier, là dans un magasin de tout-venant « made in China », les composantes « ready-made » d’assemblages en devenir dont elle n’a que la ligne directrice ( la série des Madones, la série des chiens assis, la série des Spiderman (voir sur le site www.art-top.eu ). C’est donc à partir de ces éléments diversifiés – statues en plâtre de la Vierge, perles de verre, coquillages, plumes de paon et d’oiseaux de mer, pièces de tissu, animaux en faïence ( bergers allemands, caniches, panthères ) petits animaux en plastique… - et partout un travail méticuleux de retouches de peinture et de vernis que le processus créatif intervient et se déploie sous la gouverne de la liberté d’imagination et d’un sens personnel assumé du beau et de l’harmonie.
C’est pourquoi l’art brut comme celui de Marie-Pierre a ceci de particulier qu’il amplifie au maximum ce que l’art en général produit : s’imposer d’emblée comme appel – appel de l’appréciation d’autrui – et comme don de soi à l’Autre, c’est-à-dire comme espace d’interaction fondamental avec autrui. L’art brut provoque cette amplification des « effets » de l’art en s’ébauchant à même certaines limites et en brouillant celles-ci pour engendrer une sorte de vérité essentielle : il interpelle les conventions artistiques (qu’est-ce qui est de l’art et qu’est-ce qui n’en est pas).
Il sollicite expressément la sensibilité esthétique (qu’est-ce qui nous apparaît beau et qu’est-ce qui nous apparaît laid?), il fait interagir de façon fortement critique forme et contenu, forme et signification, convenu et originalité, sérieux et ludisme. L’art brut travaille continuellement à remettre en question le spectateur, ses conventions sur l’art, sur le beau, sur l’originalité créatrice, sur la puissance de liberté de l’imaginaire. Il pose ainsi à voix haute et grave les deux questions essentielles sur l’art – ce qu’est l’art, d’une part, et le pourquoi de ce pouvoir de réflexion profonde que l’art provoque chez le spectateur, d’autre part – et il les pose de manière absolue, est-on tenté de dire. Certes l’art brut est vu traditionnellement comme l’art des artistes qui travaillent à des oeuvres « de toute une vie », « ouvertes », infinies, disproportionnées : il est celui des originaux, des illuminés qui ne ménagent pas leur peine dans la réalisation de leur œuvre (que l’on pense au facteur Cheval), il est aussi l’art dit des fous, des psychotiques qui s’investissent totalement et répétitivement dans des dessins denses, touffus. Lorsqu’il est revendiqué par les artistes contemporains comme ce fut le cas avec Dubuffet, l’initiateur, il se fait alors art de la matière brute et de l’origine du monde, ou ultérieurement, avec les artistes de l’ARTE povera par exemple et plusieurs autres artistes des décennies postmodernes, art des matériaux « pauvres », quotidiens, anodins : mais toujours il se fait vérité de l’acte créateur. Ce que dans sa démarche Marie-Pierre Fontaine assume de cet emprunt de l’art contemporain à l’art brut tient justement à l’attention toute particulière portée au matériau de l’œuvre , à ce souci de faire résonner le matériau propre : chacun des éléments constitutifs de ses œuvres a une identité propre, parfois forte (voile de la Vierge en tissu de camouflage militaire), qui participe pleinement à donner sa force d’impact symbolique à l’objet global crée. Dans sa création, c’est-à-dire tant dans son acte de création que dans les objets d’art qu’elle produit, Marie-Pierre Fontaine se trouve ainsi à assumer pleinement l’autre aspect mis en avant par Dubuffet : la revendication de liberté de l’imaginaire. Elle concrétise très personnellement ce principe essentiel de liberté de l’imaginaire dans l’art – qui se montre avec tant d’évidence dans l’art brut – à travers le principe d’association libre qui sous-tend le choix et la combinaison des diverses composantes de ses œuvres. Par là, ses œuvres nous réapprennent à nous-mêmes, spectateurs, le sens de ce qu’est la liberté de créer. Christine Dubois
(Christine Dubois détient un doctorat en théorie et histoire de l’art de l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris. Elle est critique d’art depuis de nombreuses années, collaborant régulièrement à des revues d’art contemporain et des catalogues de musées.)
*Laurent Vermeersch, un peintre international !
Pour rappel, Laurent Vermeersch, peintre tourangeau dont l’atelier est situé dans le vieux Tours, expose depuis le 20 juillet et jusqu’au 20 août 2010 à la galerie Byron Zhang de Pékin pour sa seconde exposition personnelle internationale, puis exposera de mi-septembre à mi-octobre 2010 au musée d’art contemporain Sunshine de Pékin, qu’il connaît bien pour l’avoir inauguré avec J. Germain, Maire de Tours, le fruit d’une année de travail.
Bien connu des tourangelles et tourangeaux pour avoir été Invité d’honneur du 54eme salon du Chevalet de Touraine, au musée du Gemmail de Tours en 2009, ainsi qu’invité d’honneur du salon de Chanceaux-près-Loches la même année, "coup de cœur" du Prix Crédit Agricole, lors du Salon de Sainte-Maure-de-Touraine (septembre 2007), Laurent Vermeersch, après 10 années consacrées à la peinture, multiplie les salons et les expositions de renommées et n’en finit plus de faire parler de lui.
En exposition permanente dans le cadre exceptionnel du domaine du Prieuré à Valaire (41), à la Galerie des Métamorphozes, il a consacré ces derniers mois à la préparation de ses 2 expositions estivales en Chine, à l’initiative de l’artiste et de son galeriste chinois.
Par son biais, c’est toute la Touraine qui va à nouveau faire parler d’elle en Chine.
Son Œuvre :
Les paysages surréalistes de Laurent Vermeersch nous invitent au voyage ; quoi de plus naturel pour ce Docteur en géographie urbaine qui a décidé depuis quelques années de se consacrer entièrement à la peinture.
Mais c’est un voyage bien singulier dans le temps et en nous-mêmes qu’il nous propose.
Ses œuvres à l’aspect très structuré, aux effets de perspectives omniprésents dans lesquelles se mêlent et s’imbriquent présent et passé, rêve et réalité, tangible et inaccessible, nous entraînent du réel vers le surréel, le transréel.
Ces villes imaginaires sont en fait plus des paysages urbains qui se déclinent sous différents aspects : châteaux, villes fortifiées moyenâgeuses, cathédrales, architectures gothiques coexistant de plus en plus avec des villes contemporaines, futuristes.
Chacun de ses tableaux est non seulement une composition élaborée et pensée, mais également une véritable construction, telle que la ferait un bâtisseur.
Un dessin précis et soigné, un souci du détail que l’on découvre peu à peu, allié à une maîtrise de la perspective donnent une intensité irréelle à ses paysages et provoquent dans certaines œuvres une impression pouvant aller jusqu’à une sensation de vertige.
Les peintures de Laurent Vermeersch ravivent en nous l’écho de tout un ressenti inconscient en faisant naître une émotion qui nous entraîne dans un monde onirique que peu à peu nous nous approprions et dans lequel nous finissons par faire vivre notre propre imaginaire et notre propre rapport au monde.