Aujourd’hui, il vient de faire un premier bilan des camps de roms évacués. Au-delà de l’autosatisfaction, en quoi ces actions règlent-elles le problème ? La constatation de l’illégalité de ces occupations était souvent très ancienne, mais les préfectures, lucides sur la stérilité de l’action, avaient différé l’exécution. En quoi ces actions, maintenant très médiatisées, vont-elles apporter une réponse durable ?
Parallèlement, le ministre vient de réclamer des sanctions contre les auteurs des inacceptables agressions dont ont été victimes des policiers de Corbeil-Essonnes. Si on ne peut que partager sa condamnation sur de tels actes par essence injustifiables, quel est l’apport de l’intervention ministérielle ?
Le rôle d’un ministre n’est pas de se substituer aux responsables locaux de sécurité ou de se contenter de commenter les faits-divers. Il serait bien plus utile qu’il demande et obtienne des financements pour renforcer les effectifs et les moyens de la police et de la gendarmerie.
Jean-Jacques Urvoas, Secrétaire national à la sécurité