il s’agit d’arracher les heures grisées
une par une
de les filtrer hors des veines
jusqu'à la dernière
jusqu’au suintement blanc
comme un arc-en-ciel trop mélangé
il s’agit de saisir l’ouragan
puisque les mots se font le mâle
la pelisse de transparence
tombe sur les épaules
englouties par la nuit
à l’apogée de l’indifférence
la décadence inflige l’intransigeance
en messaline de soi
faute d’exister
un rien illumine
et le reflet passé
renvoie à l’amnésie