Yellow Hair serait le film indépendant par excellence avec ses économies de moyens, ses acteurs non professionnels, une caméra filmant au plus près de ses personnages, des marginaux ou bien encore des personnages sur la voie de le devenir. L’histoire est simple, elle nous invite à être les témoins privilégiés d’un moment de vie des deux jeunes femmes qui prennent sous leur coupe un homme, paumé et se laissant entraîner avec un relent d’attentisme. Ces jeunes femmes développent alors un amour profond pour l’homme tout en développant une jalousie maladive lorsqu’il se trouve loin d’elle. Une jalousie maladive qui aura ses conséquences désastreuses.
Yellow Hair est un film qui se laisse vivre et regarder. Des instants de vie anodins sur des individus qui souhaitent vivre leur vie comme ils l’entendent. L’auteur ne juge jamais ses personnages, il les montre tels quels. L’amitié, l’amour, un certain regard de la société coréenne, Yellow Hair, c’est tout cela à la fois. Des personnages extrêmes qui auront une destinée tout autant extrême. On sent cette chape de plomb, ce fatalisme qui les surplombe et qui s’abattra d’une certaine manière comme le regard accusateur de la société, celui des citoyens condamnant un style de vie qu’ils ne comprennent pas. On suit Yellow Hair avec une certaine fascination et délectation, celles de voir ces deux jeunes femmes sucer la vitalité de la vie comme celle de l’homme qu’elles aiment jusqu’à plus faim…
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