Le bus volant arrive en Chine

Alors que de graves problèmes de pollution et d’embouteillage se posent de plus en plus en Chine, la société Shenzhen Hashi Future Parking Equipment Co a mis au point un nouveau modèle de transport en commun plus adapté pour répondre à ce type de problèmes : le bus volant ! Plus écologique, il faciliterait nettement la fluidité de la circulation. Point sur un engin qui pourrait radicalement changer la donne dans le monde des transports!

• La situation actuelle de la Chine, alarmante

La Chine est depuis 2007 le premier pays pollueur mondial en tant que premier émettuer de gaz à effet de serre, dépassant les Etats-Unis pour la première fois. Cet écart ne peut que se creuser avec la croissance exponentielle du marché de l’automobile en Chine. En 2009, ce ne sont pas moins de 8 millions de véhicules qui ont été vendus et les experts prédisent pour 2020 une vente de 25 millions de véhicules, soit une automobile sur trois vendue dans le monde.Les conséquences directes d’un tel marché de l’automobile se résument essentiellement à  des embouteillages chroniques et à une qualité de l’air désastreuse. Près des 2/3 des villes chinoises où la qualité de l’air est mesurée connaissent un niveau de pollution  de l’air qualifié de moyen ou grave, et c’est 30% du sol chinois qui souffre de pluies acides.Le coût occasionné d’une telle pollution s’élève à 2 ou 3% du PIB de la Chine, et  les pluies acides provoquées par le dioxyde de souffre engendrent des pertes supérieures à 110 milliards de yuans (13,3 milliards de dollars) par an, selon des experts chinois. Il faut ajouter à cela la mortalité accrue directement imputable à la mauvaise qualité de l’air : selon une récente étude, la pollution atmosphérique provoque 1,3 million de décès prématurés par an en Chine.Pour répondre à ce problème récurrent d’embouteillage dans les grandes villes chinoises, la société Shenzhen Hashi Future Parking Equipment Co a soumis l’idée aux autorités chinoises de lancer la construction de bus volants! Ce système pourrait, par ailleurs, jouer favorablement pour l’amélioration de la qualité de l’air des grandes villes.

• Comment fonctionne le bus volant ?

Le bus volant ressemble à un grand tramway surélevé, de 4,5m de hauteur, permettant  de laisser passer les véhicules de moins de deux mètres sous sa structure. Un système ingénieux éviterait que les véhicules de plus de 2m s’aventurent sous le bus volant grâce à l’envoi de signaux Wi-Fi qui indiqueraient au véhicule en question qu’il n’est pas accepté sous le tunnel formé par le bus et qu’il doit par conséquent changer de ligne.Le bus volant peut rouler jusqu’à 60 km/h et transporter de 1200 à 1400 passagers d’un coup ! Ce nouveau système de transport en commun permettrait de réduire considérablement les embouteillages : de 20 à 30%. Même à l’arrêt le bus ne gênerait pas la circulation puisque les stations seront elles-mêmes surélevées.Un autre avantage, et pas des moindres, est le coût de construction : la fabrication d’un bus et de 40 kilomètres de rails de part et d’autre de la route reviendrait à 56 millions d’euros. A titre de comparaison, la construction dans des conditions similaires d’un métro coûterait 10 fois plus cher.Et enfin dernier argument de choc : le bus fonctionnerait à l’énergie solaire ! Que demander de mieux dans un pays où l’air devient irrespirable !Ce bus qui est déjà soumis à des tests dans la capitale chinoise pourrait être opérationnel dès 2011 dans la ville.

• L’avis Sequovia

Il semble encourageant que le plus gros pollueur mondial commence à s’attaquer aux problèmes découlant d’un taux d’équipement en automobiles croissant, en proposant un nouveau type de transport en commun écologique. Pour mémoire, cinq des villes les plus polluées dans le monde sont chinoises. Les autorités commencent néanmoins à prendre conscience des enjeux écologiques et  les catastrophes naturelles qui surviennent désormais à répétition y sont sans doute pour beaucoup. N’oublions pas que la coulée de boue à Zhouqu du 7 août dernier a fait plus de 700 morts et 1000 disparus, causée probablement par un développement urbain incontrôlé. Le pays a donc tout intérêt à prendre les aspects écologiques très au sérieux.