Ce matin, une info a particulièrement retenu l'attention des médias d'après Google news :
«Racisme : l'Onu épingle la France» (Ouest France)
«Discriminations raciales : l'ONU éreinte la France» (Le Figaro)
Les titres sont plus édifiants les uns que les autres, à la mesure de "l'événement"... :
«La France humiliée par les organismes internationaux de lutte contre la discrimination raciale» (le NouvelObs.fr)
«La France épinglée par un comité de l'Onu sur la sécurité» (L'Express)
«L’ONU dénonce un climat raciste en France» (France info)
«Traitement des Roms et des étrangers: la France raciste?» (Le Post)
«Discriminations: critiquée, la France doit répondre au comité de l'ONU» (AFP)
«La France sévèrement blâmée par l'ONU» (radio Canada)
Tous les titres sont à l'avenant même ceux particulièrement softs du Monde et de Libé...
Les experts de l'ONU se sont publiquement émus des récentes annonces des plus hautes autorités françaises :
«Comment comprendre que les Roms (…) puissent être extradés comme s'ils n'appartenaient pas à l'Union européenne ?»
Ou encore :
« La politique sécuritaire de la France est marquée par la stigmatisation de l'immigration, source de tous les maux »
Voire :
«Je ne savais pas que dans un même pays on pouvait faire la différence entre un citoyen européen de première et de deuxième catégorie» (Le Figaro)
L'ONU pointe les dérives de la Sarkozie en matière de respect des droits de l'Homme... Le Lellouche de service a mollement défendu le bouzin, évoquant une commission ad hoc pour enterrer se pencher sur la question...
Une Sarkozie aux abois, avatar du Front national, qui n'a plus que le ressort nationaliste et populiste pour éviter de tout perdre en 2012... à moins qu'elle ne brise un dernier tabou ?.
La Sarkozie fait emprunter à la France une voie qui ressemble à une impasse... surtout que nous avons encore en tête ces mots d'André Schwartz-Bart :
«Si la république de Weimar avait débouché sur le nazisme, ce n'était pas un hasard. L'ultra-libéralisme avait débouché sur l'ultra-totalitarisme; non, pas un hasard.»
Pour l'en sortir, la gauche ne devra pas se contenter d'un discours moral bien-pensant, renforcé par quelques propositions en matière de sécurité, avec en toile de fond de belles manifs comme dans les années 80-90. Elle devra surtout proposer une politique économique et sociale qui rompe avec le libéralisme et qui protège de l'insécurité sociale...
La France de Sarkozy ressemble de moins en moins à la France des Lumières, du Front Populaire et de la Résistance. Ne l'appelez plus la FRANCE...