Je m’émouvais il y a quelques jours du sort fait aux femmes depuis quelque temps. Lundi, nous apprenions qu’une femme accusée d’adultère avait été exécutée publiquement à Qades, une zone isolée située dans la province de Badghis, au nord de l’Afghanistan, toujours sous emprise talibane. Retenue en captivité pendant trois jours, Bibi Sanubar a écopé de 200 coups de fouet avant de recevoir trois balles dans la tête.
Veuve depuis une période indéterminée, la femme était accusée d’avoir eu une liaison adultère avec un homme qui l’aurait mise enceinte. Ce dernier serait parvenu à s’enfuir. Bibi Sanubar n’a pas eu cette chance. Si l’exécution est confirmée, il s’agira de la deuxième femme exécutée par les Talibans depuis qu’ils ont été évincés par les forces Afghanes…
Je ne peux donc que saluer le courage du magazine américain « Time magazine » d’avoir publié en une la photo d’Aisha, une jeune Afghane défigurée de 18 ans. Celle-ci nous explique avoir eu le nez et les oreilles tranchés comme punition pour avoir tenté de fuir son mari et sa belle-famille qui la battaient. Il faut préciser que Aisha a posé car elle voulait que le monde voit les conséquences, pour les femmes, d’un renforcement des Talibans en Afghanistan.
Evidemment, on peut ne pas être d’accord avec cette affirmation du magazine -je ne le suis pas- : « Ce qui arrivera si nous quittons l’Afghanistan » mais au moins, elle a le mérite d’attirer l’attention et de réveiller les consciences. Espérons que cela aura des répercussions chez nos chers dirigeants pour qui le sort des Femmes semblent être le cadet de leurs soucis. En même temps, en ce moment, il y a bronzette sur la Côte d’Azur. On ne peut pas être partout…