J'ai
C'était vraiment l'fun de les revoir après le super week-end passé avec eux à Outremont et dans le chalet des Laurentides. Ce fut bref mais intense, il font partie des amis que je retrouverai toujours avec plaisir, au Québec ou ici... bonne fin de vacances les amis !!!
Finalement, je ne me suis pas trop consacré à mon blog cette semaine. Ce n'est pas grave, ça me permet de tenir la promesse faite à une amie, de rédiger un petit post sur un artiste québécois très intéressant,
J'imagine que mes lecteurs québécois le connaissent mais je ne suis pas certain que ce soit le cas de tous mes lecteurs français. Quand Stéphanie m'en a parlé, ça ne me disait rien du tout. Et puis, en me rencardant sur lui, je me suis rendu compte que je connaissais quelques tounes, entendues sur la meilleure radio del mundo, Nova bien sûr.
Si comme moi, vous êtes adepte de cette super radio, vous connaissez ce morceau :
Voici d'ailleurs ce que dit radio Nova de Socalled :"C'est l'auteur bien barré de l'album Ghettoblaster et surtout du titre You are never alone, ultime tube de rap yiddish s'il en est, dont l'entrain naïf ne peut que provoquer un sourire béat".
Rap ou plutôt Hip-hop yiddish... L’expression a de quoi intriguer. Elle sonne pourtant comme une évidence à l’écoute de Socalled. Sous ses faux airs d’intello fluet,
Dolgin est un trentenaire québécois élevé au hip hop. Le breakbeat est sa culture première, celle qui l’a nourri lorsqu’il était encore étudiant à l’université de McGill de Montréal, avant de tout laisser tomber. Il ne connaît alors rien de la musique de sa communauté, que ses parents n’ont jamais vraiment écoutée.
Jusqu’à ce jour où par hasard, en fouillant dans les bacs de l’Armée du Salut à la recherche du sample qui tue, il tombe sur un vieux vinyle d’Aaron Lebedeff, chanteur populaire yiddish de l’après-guerrre.
D’un hasard naît une passion. Socalled accumule aujourd’hui 3000 vinyles de musique juive, des 78-tours pour la plupart, extirpés des années 20, 30 ou 40. Il anime des ateliers de musicologie sur le sujet, autant dire qu’il ne plaisante pas avec la tradition. Ou plutôt si, en permanence, mais avec un respect total.
David Krakauer, autre grand rénovateur de la tradition, le repère très tôt et collabore aujourd’hui régulièrement avec Socalled. Voici une de leur prestation commune en live :
En 2005, Socalled sort son premier disque solo, The So Called Seder : A hip hop Haggadah, un hommage iconoclaste à la Pessah, la pâque juive. L'album qui suivra, en 2007, Ghettoblaster, témoigne du sens du partage et de l’éclectisme de l’artiste. Enregistré dans une dizaine de studios partout dans le monde, il fait intervenir plus d’une trentaine de collaborateurs.
Voici un autre extrait, connu, de ce premier album :
Depuis Ghettoblaster, Socalled n'a pas produit de disque solo mais continue à collaborer avec de nombreux autres artistes.
Le documentariste montréalais Garry Beitel, qui réalise des portraits pénétrants d’individus et de communautés, a produit un long métrage documentaire sur Socalled, sur la démarche créatrice de l’artiste. En voici la bande-annonce :
Voilà Stéphanie, j'espère que cet article te convient et je t'embrasse très fort.
Je profite de ce post pour vous informer, fidèles lecteurs, que je pars en vacances demain (et oui, encore...) sur la Costa Blanca pour une semaine. Ensuite, j'irai peut-être passer quelques jours avec un ami trifluvien du côté de Limoges. Il y a donc de fortes chances pour que je ne produise pas d'article pendant une dizaine de jours. Je vous prie de m'en excuser.
Je vous laisse avec une dernière toune de Socalled et je vous souhaite de Bonnes Vacances !!!