Critique du film Toy Story 3 réalisé par Lee Unkrich, produit et conçu par les studios Disney et Pixar. Sortie cinéma 07/2010
Celle que l’on pourra désormais nommer « la trilogie Toy Story » s’achève en apothéose avec ce troisième volet. Je suis, sans décrocher un seul instant, les nouvelles aventures de Woody le cow-boy et de Buzz le ranger inter-galactique, qui s’inquiètent de leur avenir à quelques jours de l’entrée à l’université d’Andy. Le nombre des jouets s’est réduit au fur et à mesure que les années ont passé. Les survivants : Mr et Mme Patate, Rex, ZigZag… appréhendent de finir dans un carton au grenier, ou de disparaître au fond d’un sac poubelle, malgré tous les efforts déployés pour tenter d’intéresser à nouveau leur propriétaire désabusé. Suite à plusieurs concours de circonstances, ils finiront à la crèche, où l’essentiel de l’action prend place.
Depuis le premier film sorti dans les salles au milieu des 90’s, résultat de la collaboration entre les studios Pixar et Disney et précurseur des longs-métrages entièrement en image de synthèse, le concept de Toy Story : personnifier des jouets que nous avons tous eus entre les mains, bien que d’une simplicité enfantine, m’avait immédiatement séduit. Parce que ce ne sont pas de simples objets animés, mais bel et bien des personnages vivants et colorés, aux personnalités creusées et aux sentiments réels, qui portent un regard emplit d’humour, d’auto-dérision et de tendresse sur leur condition et sur leur environnement.
Toy Story 3 relève encore le niveau, ce qui tient de l’exploit, et conclue la série avec juste ce qu’il faut de nostalgie pour me nouer la gorge, beaucoup de rires et de clins d’œil (dont Totoro !), et énormément de créativité, paradoxalement au fait que ce soit une suite. La recette fonctionne toujours aussi bien, des ingrédients nouveaux viennent lui apporter la fraîcheur nécessaire pour ne jamais se lasser, et la magie est encore au rendez-vous.
Indéniablement, il est une chose dont tous les Toy Story (particulièrement celui-ci) m’auront convaincu, bien qu’ayant passé l’âge convenu : les jouets ont une âme.
8/10