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Le président soudanais el-Béchir attendu au Tchad
Un quotidien soudanais a révélé que le président du Soudan Omar el-Béchir pourrait participer au sommet des chefs d'Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens.Malgré le mandat d'arrêt de la CPI, Omar el-Béchir devrait être ce mercredi 21 juillet à Ndjamena pour l'ouverture du sommet des chefs d'Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (Cen-Sad). L'information a été donnée en premier par le quotidien soudanais Al-Akhbar.
Et ce voyage s'il a lieu ne sera pas anodin. En effet, pour la première fois, Omar el-Béchir pourrait se rendre dans un pays reconnaissant la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI). Dans le balai des avions atterrissant mercredi 21 juillet à Ndjamena, celui de la délégation en provenance de Khartoum sera à coup sûr le plus observé. Omar el-Béchir sera-t-il à bord ? Impossible de l'affirmer avec certitude tant que le chef de l'Etat soudanais n'aura pas posé le pied sur sol tchadien. Si tel est bien le cas, ce déplacement aura une double portée. Tout d'abord, après les deux récentes visites d'Idriss Déby à Khartoum, il consacrera l'apparente normalisation des relations tchado-soudanaises. Ensuite et surtout, Omar el-Béchir ferait un geste de défiance envers la CPI qui la semaine passée a rajouté le chef d'accusation de génocide au mandat d'arrêt qu'elle a émis contre lui. Du côté de la diplomatie tchadienne, on se disait sûr mardi que le président soudanais répondrait favorablement à l'invitation d'Idriss Déby. Signataire du Traité de Rome, le Tchad doit cependant, selon son engagement envers la justice internationale, arrêter Omar el-Béchir après son arrivée à Ndjamena et l'envoyer à La Haye.
Sur ce point, un proche du président Déby assure que le raïs soudanais n'a rien à craindre. « Nous avons des engagements envers la CPI mais nous en avons aussi envers l'Union africaine et sur ce cas, explique cette source, nous nous en tenons à la résolution de l'UA ».
Source Rfi