Pour ou contre une fédération de lutte à la place du Cng ? PROMOTEURS ET ACTEURS DE L’ARENE DESAPPROUVENT FAUSTIN DIATTA

Publié le 28 juillet 2010 par Rokia
Dissoudre le Cng de lutte pour créer une fédération. Telle est l’idée agitée par le nouveau ministre des Sports, Faustin Diatta qui, dans sa déclaration lors de la cérémonie de passation de service avec Mamadou Lamine Keïta, a déclaré faire de la lutte et du football sa priorité.
Depuis lors, le débat fait rage dans les coulisses de l’arène sénégalaise où lutteurs, promoteurs et autres acteurs sont d’avis différents sur la question. Beaucoup semblent désapprouver cette idée de dissoudre le Cng pour en faire une fédération.
L’idée de la création d’une fédération à la place du Cng de lutte dirigée depuis 1994 par le Docteur Alioune Sarr est d’actualité dans le milieu de la lutte sénégalaise.
Assane Ndiaye de Baol Productions «il est impensable de dissoudre le Cng pour mettre à la place une fédération qui, à mon avis aurait une gestion politicienne. Les hommes politiques vont alors investir la lutte et cela fausserait tout. Le Cng est composés d’hommes efficaces qui ont réellement amélioré la lutte».
Ngagne Diagne chroniqueur de la lutte et reporter sur la Rfm, «le ministre vient d’arriver. Et, en général, il est plus judicieux d’entrer dans une maison par la porte plutôt que de passer par la fenêtre. Faustin Diatta n’est pas encore imprégné des réalités de la discipline et de celles qui prévalent dans l’arène. Mais une fois qu’il sera bien installé et qu’il aura le temps de voir comment fonctionne le Cng de lutte, ce qu’est ce qu’est la lutte, il changera sa position».
Pape Abdou Fall n’est pas pour l’érection d’une fédération de lutte. «Avant le Cng de lutte, il y avait une fédération qui par la suite a été évaluée et capitalisée. Et, ce sont les recommandations de cette évaluation qui avaient donné naissance au Cng de lutte. Avant de mettre sur pieds une fédération, il faut nécessairement suivre un long processus de professionnalisation des écoles de lutte, des écuries etc. Essayer de mieux organiser les managers, les lutteurs ainsi que tous les acteurs qui gravitent autour de l’arène. Donc il y a des actes à poser au préalable avant de mettre sur pieds la fédération de lutte».
Et, nombreux sont les lutteurs interpellés sur la question à désapprouver la création d’une fédération de lutte.
Cependant, de l’avis de certains amateurs de lutte et supporters de lutteurs, la gestion de la lutte par le Cng a trop duré. Il s’accumule aujourd’hui beaucoup trop d’erreurs et de revendications non satisfaite. Certains sont pour une alternance dans la gestion du comité de normalisation et pour sa dissolution évoquant du coup la longévité de l’instance dirigeante de la lutte. Un lutteur préférant garder l’anonymat nous confie : «il est grand temps que des têtes tombent dans le Cng de lutte. Il y a une grande mafia entre certains lutteurs et les dirigeants et trop de zones d’ombre dans la gestion financière. Le plus écoeurant, c’est que le Cng ne communique jamais sur cela. Il faut du changement et un grand balayage».
Rokhaya THIAM