On en parle peu souvent, pourtant nous sommes presque tous concernés j’imagine, alors osons ! Je déballe tout d’un coup, je dis le mot, je vais même jusqu’à l’écrire sous vos yeux interrogatifs autant que légèrement inquiets, de quoi veut-il nous entretenir aujourd’hui ? A cette question légitime, une réponse claire doit être donnée – en ces temps difficiles pour tous, offrir m’est un plaisir – alors ne tournons plus autour du pot.
N’êtes-vous pas déçus par les éponges ? Voilà la question qui me taraude depuis bien longtemps et dont j’ose enfin vous parler. Citoyen lambda, sans qualités particulières ni défauts exceptionnels, je pense être le représentant moyen d’une certaine catégorie de population et à ce titre, ma question au sujet des éponges risque fort d’être la question de tous.
Je vous expose mon problème. Dans ma cuisine et dans ma salle de bains, j’ai toujours une éponge à portée de main posée sur le bord du lavabo ou de l’évier. Pour nettoyer les éclaboussures qui ne manquent pas dans ces secteurs exposés ou même pour éponger l’eau afin d’éviter les dépôts de calcaire qui à la longue laissent des traces aussi disgracieuses que pénibles à éliminer. Pour que l’objet apporte une touche de décoration dans ces pièces, je les prends colorées car comme le proclame l’emballage « Disponibles en quatre couleurs, elles égaieront votre cuisine et votre salle de bains ». Jusque là ce n’est pas faux, la forme ergonomique assure une bonne prise et facilite les essuyages, ce qui est vrai encore.
Mon problème, c’est que ces éponges ne durent pas ! Après une semaine ou dix jours, elles commencent à flancher, se creusent au milieu ou s’émiettent par les côtés. Je ne suis pas vraiment baraqué, je n’ai pas une poigne d’acier qui pourrait expliquer un malaxage intensif autant qu’hors norme de mes éponges. Je ne suis pas non plus toute la journée à frotter ou récurer mon évier. Je fais comme vous, je pense ?
J’ai testé l’éponge synthétique et la végétale, c’est exactement le même problème. Ne pouvant en rester là j’ai tenté une solution de contournement, au lieu d’utiliser des éponges, j’ai opté pour les lavettes, ces espèces d’éponges plates carrées de 20x20cm en gros. J’ai pensé avoir trouvé la solution, ça dure plus longtemps et c’est aussi efficace peut-être plus qu’une éponge classique, mais. Car il y a un mais, entre deux utilisations l’objet sèche – ce qui est je le reconnais normal – et là c’est horrible. Une lavette sèche ça se gondole, ça devient dur, on dirait qu’elle fait le gros dos ou qu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour s’échapper. La nature fait bien les choses, les lavettes n’ont pas de pieds. N’est-ce pas ? L’idéal serait que la lavette reste humide, un court instant j’ai envisagé de la conserver dans un petit aquarium et quand j’en aurais eu besoin d’y plonger la main pour la récupérer. Mais un bocal dans ma cuisine et ma salle de bains avec une lavette en suspension, esthétiquement parlant, ça le faisait pas, alors j’ai abandonné cette idée saugrenue.
J’ai bien lu les emballages, j’ai cherché sur Internet, aucun mode d’emploi particulier qui pourrait régler mon problème. Alors j’en suis là aujourd’hui, des éponges qui ne tiennent pas la distance ou des lavettes plutôt moches quand elles sont sèches. Dans le monde sans limites du Web si quelqu’un pouvait m’apporter son aide, si Mme Spontex ou Mr Propre voulaient se pencher sur mon cas, ce serait bien sympa !