Rabah Saâdane se souviendra très longtemps de ce 11 août 2010, jour du match amical Algérie-Gabon qui a eu lieu au stade du 5-Juillet. Alors que tout le monde s'attendait à un visage séduisant des camarades de M’bolhi, ces derniers n’ont guère été rassurants, tellement ils étaient très loin de leur niveau. Cette prestation n'a pas été du goût des supporters de l'Equipe nationale. Ceux qui étaient au stade pour suivre cette rencontre ont exprimé leur mécontentement en direction du sélectionneur national, Rabah Saâdane. Ce dernier a essuyé des critiques, des sifflets et même des insultes de la part des supporters. C’est ainsi que Rabah Saâdane a pris la décision, juste après le match, de retourner au stade Mustapha Tchaker pour recevoir successivement la Tanzanie, le 3 septembre prochain, le Maroc et la République centrafricaine, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012 qui aura lieu conjointement au Gabon et en Guinée équatoriale. La décision de Saâdane semble irrévocable car, estime-t-il, son équipe ne peut pas se jouer dans un tel stade. Le sélectionneur national, qui campe sur sa décision, semble même prêt à faire le forcing sur la fédération pour ne plus se produire au 5-Juillet et déménager vers le stade Mustapha Tchaker de Blida.
La réaction des supporters derrière sa décision
La décision de Saâdane de quitter le stade du 5-Juillet pour aller jouer à Blida fait suite au comportement des supporters. Selon une source proche du sélectionneur national, ce dernier ne voudrait plus revivre ce qu’il a vécu mercredi. Autrement dit, le public a fait fuir Saâdane du temple olympique. Pourtant, la réaction du public paraît quelque part compréhensive !
Saâdane, choqué, n'a parlé qu'avec… Djelloul
La même source nous a confié que Rabah Saâdane a été choqué par le comportement des supporters. Il ne s'attendait pas à revivre une telle situation. A la fin du match, il est resté muet, ne voulant parler à personne, sauf à… son éternel adjoint Djelloul Zoheir. Les joueurs, eux aussi, n'ont rien compris. Mais ce qu'il faut dire, c'est que Saâdane a été très touché par la réaction du public.
Il regrette son retour au 5-Juillet
Par ailleurs, on croit savoir que Rabah Saâdane, qui a opté pour l’idée de revenir au stade du 5-Juillet, à l'occasion de cette rencontre, a regretté sa décision. Il aurait préféré rester à Blida, surtout que les joueurs y ont leurs repères.
Il a déjà été insulté dans ce stade en 2004 face au Mali
Rabah Saâdane a déjà vécu pareille situation. C'était en janvier 2004, à l'occasion du match amical Algérie-Mali, avant le début de la CAN qui avait eu lieu en Tunisie. Au cours de la rencontre, le public avait insulté Saâdane, après la non- convocation de Ammar Ammour qui faisait les beaux jours de l'USMA : «Saâdane el mahboul, maddache Ammour», scandaient les jeunes ce jour-là. Cependant, ce qu'a fait Saâdane depuis son retour à l'EN en 2007 semble être complètement oublié.
Blida, une histoire de superstition
Le choix de domicilier les matchs de l'EN au stade Mustapha Tchaker de Blida n'est pas venu comme ça. C'est en quelque sorte une histoire de superstition. Depuis l'arrivée de Saâdane en 2007, les Verts ont disputé six matchs dans cette enceinte. Les trois premiers face à la Gambie, le Liberia et le Sénégal, pour le compte du deuxième tour des éliminatoires et les trois autres pour le compte du troisième tour des éliminatoires face à l'Egypte, la Zambie et au Rwanda. Ces six matchs ont tous été remportés par les Verts. Saâdane est revenu dans ce stade, là où il a de la chance! Quant au stade du 5-Juillet, c'est un paradis quand ça tourne rond, mais il se transforme en enfer quant ça ne marche pas bien. Certains disent que le 5-Juillet n'est qu'un "dar echeraâ".
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Vers le recrutement d’un adjoint
Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, en a eu pour son grade, mercredi dernier, lors du match Algérie-Gabon (1-2). Certains n’ont pas attendu, comme l’ont fait les autres, que l’EN perde pour dire au sélectionneur, tout le «bien» qu’il pense de lui. Des banderoles anti-Saâdane ont été accrochées dans les travées du stade du 5-Juillet. Devant cette bronca populaire, la FAF se tait. Si le peuple demande le départ pur et simple de l’entraîneur national, l’affaire est bien plus compliquée. Blindé par un contrat qui lui assurait une reconduction automatique de deux années au cas où il parviendrait à qualifier l’Algérie à la CAN et au Mondial 2010, chose que personne n’envisageait alors, Rabah Saâdane ne pourrait être renvoyé sur un simple coup de fil, ou lettre recommandée, au revoir et merci. L’homme ne fait plus l’unanimité. Ça, c’est un fait. Mais pour s’en débarrasser, la FAF devra puiser dans ses caisses pour lui payer les indemnités que lui garantit son contrat en cas de rupture unilatérale. Un effort coûteux que Raouraoua ne veut pas consentir. Dans le secret, on attendrait que l’homme craque et présente sa démission. On pourra toujours attendre. Six mois, un an, voire plus, car l’homme est bien décidé à rester en place. Que faire alors dans ce cas ?
Saâdane devrait lâcher du lest
La solution, selon certains proches de la FAF, résiderait dans le dossier de l’adjoint. L’on sait tous que Rabah Saâdane a défendu bec et angles son «protégé», Zoheir Djelloul, à chaque fois que des voix s’étaient levées pour contester sa présence chez les Verts. Rabah Saâdane ira jusqu’à refuser toute idée de renforcement de son staff. Il a, c’est vrai, lâché du lest en Afrique du Sud, en acceptant un léger remaniement, qui s’est limité, finalement, à la seule venue d’un préparateur physique à la place d’un autre. C’est tout ! Du coup, cette fois-ci, la FAF serait décidée à imposer un assistant aux compétences avérées et aux prérogatives élargies à Saâdane. La défaite du Gabon aurait donc fait décider Raouraoua, rapportent des sources fiables, à s’attaquer à ce dossier, longtemps évoqué, mais jamais classé.
Kourichi en pole position
Lors d’un entretien que nous avons eu avec lui, l’ancien défenseur des Verts, Noredine Kourichi, nous a avoué ses intentions de présenter sa candidature pour succéder à Saâdane en 2012. S’il est encore en poste ! Mais il n’a pas écarté, non plus, la possibilité de travailler avec le staff actuel. «Si on me nomme comme numéro 3, je ferai le numéro 3. J’écouterai et j’essayerai d’apporter ma contribution», nous confiait-il. Les déclarations de Kourichi ne semblent pas être tombées dans l’oreille d’un sourd, puisqu’il se dit qu’il serait l’un des choix premiers de Raouraoua. Le Franco-Algérien est pressenti pour venir renforcer le staff des Verts. Son nom revient à chaque fois qu’on parle de renforcement, sans qu’un contact, officiel, nous précisait-il, ne soit noué. Cette fois, les choses devraient avancer.