C'est le refrain repris un peu partout par la droite américaine depuis la décision rendue le 4 août 2010 par ce dernier d'invalider la légalité de la Proposition 8 qui interdit le mariage gay en Californie.
Les sites Internet des opposants à l'égalité parlent de lui comme de quelqu'un d'"ouvertement homosexuel" alors que celui-ci n'a jamais confirmé ni infirmé cette information.
Les plus excessifs n'hésitent pas à le taxer de "pornographe" et certains ont suggéré qu'il avait des connivences avec "les communistes" et "les polygames".
Cela montre le niveau de bêtise de cette attaque.
De grands médias comme la chaîne d'information télévisuelle Fox News ou le journal The New York Times ont repris l'affirmation de l'homosexualité du juge à leur compte.
C'est le quotidien San Francisco Chronicle qui, le premier, a parlé de l'homosexualité supposée du juge Vaughn Walker en février 2010, la présentant même comme un "secret de polichinelle".
Le fait de mettre sur la place publique une information de ce type a attisé la tension autour du procès.
Pourtant, tout le monde sait que la désignation Vaughn Walker sur le dossier du mariage gay a été un pur hasard et le juge n'était pas forcément bien vu par la communauté LGBT américaine lors de sa désignation.
En effet, en 1982, c'est lui qui représentait le Comité olympique américain contre les Gay Games, que les représentants de l'olympisme accusèrent d'utiliser leur nom sans en avoir le droit.
Le procès avait alors été largement considéré comme homophobe.
Le juge Vaughn Walker, aujourd'hui âgé de 65 ans, a une longue carrière dans la Justice qui s'est développée durant des décennies alors que Ronald Reagan et George W. Bush étaient aux affaires.
Il est intéressant de noter qu'à l'époque Vaughn Walker était censé être de droite.
Parler de lui, aujourd'hui, comme d'un juge "gaucho-homo" est donc un retournement pour le moins opportuniste de sa réputation.
Mais doit-on s'attendre à autre choses de la part de ceux qui défendent la discrimination?
Seigneur, pourquoi toujours nous refuser l'égalité.