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Salles de “shoot”

Publié le 12 août 2010 par Jfa

Il y a deux manières de voir les “drogués”, et je ne parle pas de consommateurs occasionnels mais de ceux accrochés aux drogues “dures”. Je ne parle pas là non plus des fumeurs occasionnels de haschich, consommation plus liée à un phénomène de mode et d’âge et ne provoquant pas d’addiction. Restons-en à ceux qui sont dans la dépendance.

Pour les uns, ce sont de purs et simples délinquants puisqu’ils contreviennent à la loi, même comme simples consommateurs. Rajoutons que souvent, l’argent nécessaire à leurs besoins les amène à une vraie délinquance. Comme pour la poussière que l’on cache sur le tapis, seule la répression est capable d’arrêter le phénomène, ou plutôt le fait qu’on puisse le voir. C’est la position du Front National et d’une partie de la droite française.

Pour les autres, ce sont des malades, qui souffrent et qui ont besoin à la fois d’une prise en charge et d’un accompagnement. de ce point de vue, ce n’est pas la substance qui  est en cause, mais le mal être qui fait que, à défaut de “drogues” illégales, l’addict va se tourner vers des drogues légales (ou aller vers le suicide) pour obtenir le même résultat: une sorte d’ivresse, bien-être passager lui faisant oublier ses souffrances psychiques.

Pour ces derniers (les autres), il convient donc de gérer au moins mal la phase de consommation, soit avec l’utilisation de succédanés moins nocifs, …, soit en instaurant des lieux de “shoot”, encadrés, afin d’éviter qu’en plus de leur dépendance, les toxicomanes ne se communiquent, entre autres, hépatite et sida. La répression, nécessaire, étant réservée aux dealers, les mêmes que N. Sarkozy, depuis 8 ans, laisse gangréner les cités.

Ces salles de shoot existent déjà dans un certain nombre de pays, peu suspects de complaisance envers la consommation de drogues, dont notamment la Suisse et l’Allemagne et ont permis de constater des améliorations de la santé des addicts, sans pour autant encourager la consommation.

Après un rapport de l’Inserm recommandant l’expérimentation des “salles de shoot”(Libération), Mme Bachelot avait émis l’idée d’expérimenter la chose, soutenu par les maires d’un certain nombre de grandes villes (Bordeaux, Marseille, Paris,Lille, Epinal, …), le Président du Sénat (Reuters/Le Monde ) et les associations se préoccupant du sort des toxicomanes.

Soucieux de continuer à coller au Front National, et de son image sécuritaire, le verdict est tombé et le 1er Ministre a refusé l’expérimentation, provoquant la colère des associations concernées.

Là encore  les démagogies électoralistes ont pris le pas sur les nécessités.

- “La petite cuisine de l’UMP sur le nombre de ses adhérents”. Le Monde.

- “Dérèglements climatiques, impasse politique”. Le Monde.

- “Sécurité : de l’art de façonner l’opinion publique”. Le Monde.


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