« Français ou Voyou, il faut choisir », a lancé Monsieur Estrosi au micro d’Europe 1, invitant les Franco-voyous à opter pour l’une ou l’autre des nationalités. Il a ainsi reconnu l’existence de l’Etat Voyou à en croire les règles du droit international public, dont les dispositions admettent les actes de reconnaissance tacite. Ces déclarations d’une importance capitale dans le jeu des relations internationales s’inscrivent dans le cadre du profond respect que la majorité présidentielle attache aux libertés fondamentales, à commencer par le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes. Les Voyous doivent trouver leur place dans le concert des nations.
C’est donc avec fierté que la vieille dame France endosse à nouveau le rôle de championne incontestée des Droits de l’Homme. La France est le premier pays du monde à engager des relations bilatérales avec l’Etat Voyou. Un peu belliqueuses, certes, mais bilatérales tout de même. Si la France lui a déclaré la guerre aussitôt reconnu, c’est uniquement pour la préservation de ses propres intérêts. « Nous ne pouvons plus laisser la Nation Voyou troubler la sécurité de nos propres concitoyens et profiter indument des aides sociales. Cette lutte légitime n’est qu’une invitation qui lui est lancée à se trouver une autre terre d’accueil », a expliqué Monsieur Frédéric Lefebvre, porte-parole du bureau aux questions étrangères.
En dépit de son œuvre de réunification, le gouvernement n’est pas insensible au sort des populations voyoucrates. Si leurs modes de vie sont absolument incompatibles avec les valeurs de tolérance et de respect de l’autre que la République cultive avec soin, notamment par l’action de Nicolas Sarkozy qui les a placées au coeur de sa présidence, la France ne souhaite pas laisser la Nation Voyou sans un territoire lui permettant d’exercer la plénitude de ses Droits. « Nous préconisons le déplacement de la banlieue grenobloise dans une zone tampon entre le Liban et Israël, qui deviendrait le nouveau territoire de l’Etat Voyou », avance un stratège du Ministère des affaires étrangères. La solution, certes séduisante, n’est pas sans poser quelques problèmes d’ordre logistique qui seront évoqués lors d’un prochain grenelle de l’expulsion.
Gageons que la France saura garder intacte sa réputation de Patrie des Droits de l’Homme comme elle a su le faire depuis 200 ans sans interruption.
Alfred-Georges,