Extrait à méditer du dernier billet du blogueur Caleb Irri : "Les dernières statistiques concernant l’emploi sont tombées : les chiffres, de quelque côté qu’on les prenne, doivent être vraiment très mauvais, car même l’Insee n’a pas réussi à en faire une interprétation positive. Bien sûr le gouvernement argue du fait que la baisse est moins forte en France qu’ailleurs (ce qui est à relativiser) et se fait presque une victoire de la montée de l’intérim par rapport à toutes les autres catégories. Mais derrière cette façade, c’est toute la politique du gouvernement qui prend ainsi son sens : la création du chaos social, afin de justifier l’établissement d’un pouvoir fort et autoritaire, basé sur la répression et l’injustice sociale. Les deux facteurs principaux sur lesquels est basée la politique actuelle sont la sécurité d’une part, et l’appauvrissement des plus faibles d’une autre. (...) les chiffres nous montrent, même trafiqués, qu’en réalité la violence n’augmente pas, et pour faire simple qu’elle est plutôt stable. S’il serait bon à cet instant de s’interroger sur le double langage tenu par le gouvernement qui nous annonce à la fois ses réussites en matière de sécurité et la guerre contre la délinquance (qui est paraît-il le problème prioritaire de tous les Français…), il ne faudrait pas s’arrêter là, mais regarder les faits. Puisque la violence n’augmente pas mais qu’on veut la combattre, puisqu’on fait tout pour résoudre la crise mais qu’on n’y arrive pas, c’est qu’en réalité on veut la violence et on soutient la crise. Et à ceux qui se demandent quel peut être l’intérêt, pour un gouvernement, d’inciter à la violence et à la crise économique, on peut répondre par l’Histoire toute entière, qui a été façonnée par les guerres et les crises, et qui seules permettent aux gouvernants de continuer à exercer leur pouvoir tout en imposant des restrictions aux peuples qui ne les acceptent que contraints et forcés."
De là à penser qu’une bonne vieille explosion de violence, façon émeutes, arrangerait bien nos gouvernants... De là à penser qu’ils font tout pour la déclencher...
par Olivier Bonnet
Plume de presse