Quelque part en Australie, Dawn et son époux Peter goûtent la douceur de vivre avec leur quatre enfants. Lorsque cet équilibre se retrouve perturbé par la mort brutale de Peter, chacun va tenter de surmonter la douleur à sa façon. Simone, la petite fille de 8 ans, se réfugie dans l’immense figuier abritant la maison. Intimement persuadée que son père s’y est réincarné, elle convainc peu à peu Dawn que l’arbre est animé d’une vie perpétuant celle de Peter. Mais alors que Dawn commence à se reconstruire, le figuier devient de plus en plus envahissant…
Julie Bertuccelli signe avec « L’arbre » un film juste et lumineux sur le deuil. Le repli sur soi, l’épuisement, puis la capacité à redonner à chaque membre de la famille de l’amour et des moments de complicité: les sentiments des personnages transpirent à l’écran. Toujours dans un cadre naturel qui impose ses couleurs vives et sa lumière. Car le film est avant tout sur la force de vivre qui peut émaner de chacun, même dans les moments de fragilité, et sur la façon dont on trouve une réparation à la souffrance.
Toute tonalité mélodramatique est habillement évitée, notamment grâce à la pudeur dont faite preuve Charlotte Gainsbourg (Dawn). Quant à Morgana Davies (Simone), elle est le rayon de soleil d’un film dont elle cristallise toute la sensibilité et la poésie.
« L’arbre » est donc un film particulièrement réussi sur la façon dont la vie prend et reprend toujours racine.
L’Arbre, de Julie Bertuccelli, avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas…
En salle depuis le 11 août
Durée: 1h40