De passage en Bretagne et en Vendée ces derniers jours j’ai pu une fois de plus m’énerver et m’émerveiller dans la même minute. M’énerver encore et encore à la vue permanente de la répétition des mêmes variétés d’hydrangeas qui ornent le moindre recoin de maison. De Belle Ile en mer à l’ile d’Yeu en passant par toutes les routes du Morbihan et de la Vendée, c’est le même spectacle de grosses têtes plus ou moins roses, plus ou moins bleues. Oubliés les magnifiques Quercifolia avec leurs feuillages à feuilles de chêne, écartés les Villosa et leurs têtes plates entre le parme et le bleu ciel, ignorés les Ayesha qui ressemblent tant au lilas, inconnu le sublime Tricolor avec son feuillage vert et blanc et ses têtes plates d’un beau blanc rosé, méprisés les Paniculata avec leur cônes ravissants. Bref que de la tête ronde énorme et presque vulgaire à force de s’étaler rose fuschia ou bleu quand le sol le permet … Dommage que nos amis pépiniéristes et jardiniers n’aient pas plus de curiosité et d’envies de casser les habitudes. Un peu de disruption que diable … imitons l’exemple donné par Véronique de La Boulaye dans son très beau jardin éponyme du Grand Cosquet à Belle Ile en mer.
Et puis, après l’énervement vient l’émerveillement, devant la perfection de l’hydrangea. Cette fleur toujours belle même dans son rose pétard, les nuances de violet, de parme et de bleu qui dansent dans le soleil ou sous la pluie atlantique, la forme élégante des buissons qui ourlent les maisons, les murs, les sentiers creux, bref on reste baba … et on pardonne à tous les jardiniers paresseux ( c’est une qualité…) qui plantent encore et toujours les mêmes macrophylla rose et bleu.
Quelques images de ces derniers jours et pardon car je n’ai pas identifié précisément les variétés photographiées: