Sébastien Rouault est devenu champion d’Europe du 1500m, en battant le record de France (14’55 »17) mais surtout en allant au bout de lui-même.
En effet, cette médaille d’or a une saveur toute particulière pour l’athlète, aussi bien parce qu’il revient de loin après ses désillusions olympiques de Pékin que dans cette course où il a du batailler jusqu’au bout pour refaire son retard.
En effet, Rouault était alors 3e, derrière Pal Joensen et Samuel Pizzetti, il ne s’est pas précipité et a grignoté son retard à tour de bras. D’abord le norvégien puis l’italien à 300m de l’arrivée. Épuisé et tétanisé, il offre un 3e titre à l’équipe de France de Natation, après Agnel et Lacourt …en attendant le 100m.
Je savais que Joensen allait partir très vite, mais je pensais que Pizzetti ferait un début plus appuyé. Je me doutais aussi qu’il faudrait passer sous les 15 » pour gagner aujourd’hui. Pendant les 300 derniers mètres je me suis dit que celle-là était pour moi. A un moment j’ai pensé à assurer la deuxième place mais j’ai senti une petite défaillance de Joensen et je me suis dit qu’il fallait aller la chercher. Il y a quatre ans je n’avais pas autant savouré, mais finalement quand tu galères et que tu finis par y arriver c’est encore meilleur. Maintenant il va falloir continuer sur cette dynamique, il ne me reste plus beaucoup d’années et je vais en profiter. En quatre ans, j’ai connu des hauts et des bas, de super moments aux Etats-Unis et des doutes aux Jeux Olympiques. Cette victoire, c’est le fruit de la persévérance et j’en suis encore plus fier car à un moment j’ai failli arrêter. Sébastien Rouault
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