Franchement, j'ai résisté tant que j'ai pu. Lady Gaga par-ci, Lady Gaga par-là... ras le bol de la voir partout, de s'arroger le titre et les looks de Madonna (la sainte patronne) alors que physiquement je la trouvais nettement moins belle (mais bien foutue tout de même, notez la nuance). Quant à sa musique, à part me donner envie de me taper la tête contre les murs parce que je n'arrivais pas à me sortir ses mélodies lancinantes et obsédantes (dans le mauvais sens du terme) de l'esprit, autant dire que ce n'était pas ma tasse de thé.
Parlons-en des tasses de thé justement. Une nana qui clame partout être "une artiste", une "performer", et pas une vulgaire chanteuse, à grands renforts de tasse de thé à la main et de tenues déglinguées... me paraissait trop déclamatoire pour être sincère. Bref, au risque de me faire des ennemis, même parmi mes plus proches amis (que j'accusais de trahir la sainte patronne, Madonna encore), je boycottais sciemment Lady Gaga. Les deux seules choses qui me la rendaient sympathique étaient son fanatisme pour Queen (qui me rappelait le mien) et son goût pour le piano (qui me rappelait le mien aussi).
Et puis, il a fallu une interview avec un punk notoire et leader d'un grand groupe de hard-rock français des années 70, qui l'adoubait "seule véritable artiste au sens transgressif du terme que nous ayons actuellement, toutes musiques confondues", pour que là, tout de même, je me dise que je passais peut-être à côté d'un truc. Le punk en question m'avait parlé d'une vidéo où la Dame Gaga interprétait l'un de ses titres pop au piano, en acoustique. De retour devant un ordi, direction Youtube, recherche "Lady Gaga piano Poker Face", et je suis tombée sur ça :
Bordel, mais pourquoi elle ne fait pas du rock cette nana ?!
Festival Loolapalooza, le 6 août. Freddy est très content de sa prise.