L'information est brute et nécessite, évidemment, la vérification des médias. Le principal parti d'opposition kosovar, l'Alliance pour le future du Kosovo (AAK), prétend avoir les preuves que les autorités de Belgrade et de Prisitina sont en train d'organiser des réunions secrètes dans un pays membre de l'UE. Ardian Gjini, l'un des cadres du parti, a promis de plus amples révélations pour la semaine prochaine.
Pour l'heure, les deux gouvernements démantent tout rapprochement, et le premier ministre kosovar, Hashim Thaci, a qualifié de "ridicules" les propos de l'opposition. Pourtant, depuis quelques mois, les rumeurs vont bon train quant à une nouvelle stratégie de la Serbie : consciente que le processus de reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par la communuaté internationale est inéxorable (la CIJ vient de reconnaître d'ailleurs la légalité de la proclamation d'indépendance), Belgrade opterait désormais pour une partition de son ancienne province. Après les nombreux affrontements entre Serbes et Albanais dans la localité de Mitrovica, de tels pourparlers ne seraient donc pas incongrus.