Un bled de la campagne anglaise, une ferme avec table d’hôtes pour écrivains en recherche d’inspiration – une sorte de Villa Médicis en beaucoup plus rustique – tel est le décors du nouveau film de Stephen Frears. En quelques lignes de dialogues corrosifs, les plumitifs sont sabrés et catalogués. La vie serait bien calme et paisible dans ce village, au grand désespoir de deux adolescentes qui s’y morfondent à longueur de journée si un beau jour ne déboulait au volant de sa petite voiture, Tamara Drewe une jeune et belle plante originaire du pays et partie à la capitale depuis plusieurs années. Le nez refait grâce à la chirurgie esthétique, l’ex vilain petit canard au dire des habitants l’ayant bien connue est devenue une jolie pin-up qui va exciter les passions des uns et les jalousies des unes.
Une galerie de portraits parfaitement réussis où se côtoient, une rock star en veille, un écrivain de best-sellers sur le retour qui joue les Dom Juan, un universitaire binoclard en veste de velours, deux adolescentes chipies qui vont mettre une belle pagaille, un garçon de ferme jeune et bien bâti etc. On sourit très souvent, on s’esclaffe un peu et si un passage dramatique survient vers la fin du film, c’est en fait pour remettre les choses en place, pour que le puzzle trouve son achèvement, chacun trouve enfin sa chacune, un happy end conclut cette histoire un peu absurde mais très sympathique.
Adapté d’une BD anglaise à succès de Posy Simmonds, ce film de Stephen Frears est une délicieuse comédie tout à fait recommandable, avec une brochette d’acteurs tous aussi bons les uns que les autres dans leurs rôles respectifs, même si personnellement je n’en connaissait aucun.
Tamara Drewe film de Stephen Frears Durée : 1h49 Avec : Gemma Arterton, Roger Allam, Bill Camp, Dominic Cooper.
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