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Une tribu au Canada

Publié le 12 août 2010 par Boljo

Une tribu au Canada

Nous avons atterri à Dartmouth le 04 août, tout à côté d’Halifax, en Nova Scottia (Nouvelle Ecosse). En passant par Truro toujours en Nouvelle Ecosse, Amherst et Moncton nous avons séjourné à Hopewell Cape dans la baie de Fundy, à Bouctouche ces dernières villes étant en New Brunswick.Les provinces de Nova Scottia (Nouvelle Ecosse) et Prince Edward Island (l’Ile du Prince Edouard), New Brunswick (Nouveau Brunswick) sont réunis sous l’appellation de provinces maritimes. Newfoundland (Terre Neuve) et Labrador baignent à la fois dans les eaux de l’Océan et dans celles de la mer du Labrador.

Battues par l’océan Atlantique d’un côté et baignées par les eaux plus c    almes du gofe du Saint-Laurent de l’autre, ces quatre provinces canadienne de la côte Atlantique connues sous le nom de Canada atlantique forment la partie orientale du pays (source, guide vert, Michelin)
Le paysage est constitué d’îles et de péninsules densément boisées correspondant au prolongement nord-est des Appalaches. On se faisait la réllexion vu la densité de la forêt que les premiers colons avaient du grandement s’amuser côté débroussaillage. D’où la propension à bien manger pour se remettre d’avoir joué de la hache toute la journée.

Ici, impossible d’envisager une ballade et un pique-nique ailleurs que dans une aire aménagée à moins d’avoir emporté ta tronçonneuse à brancher sur la batterie de ton 4/4 équipé d’un bélier. Autant dire qu’avec nos mini-vans familiaux on reste sagement sur les routes, même le chemin de terre bucolique pour tentative de déjeuner sur l’herbe  tourne à l’aventure et au demi-tour pour retrouver la civilisation.

Celle-ci se réduit à quelques grosses agglomérations comme Moncton dans le secteur où nous séjournons, le reste étant constitué de côtes sauvages, tantôt plates et marécageuses, tantôt sablonneuses ou encore rocheuses et profondément échancrées. Les côtes sont une longue suite de baies, de criques, d’ases et de falaises et, autour de la Baie de Fundy de rivières envahies par des marées spectaculaires.

Les villes ne sont pas très jolies, par respect pour le Canada et pour ne pas dire carrément moches, du moins celles que nous avons traversé jusqu’à présent. Artères rectilignes, bâtiments en briquettes rouges d’influence anglaises, rien de transcendant ni d’harmonieux, les abords sont, bien sûr, envahis par des zones industrielles aussi peu engageantes que partout dans le monde. On sait pouvoir y trouver, un magasin Sobey’s ou Wallmart, voir les deux ou de quoi se restaurer, Mac Do, Kfc, Tim Hurtons, Subway, Wendy’s et autres temples de la restauration rapide réclamée à grands cris par nos ados.

Le Mac Do ressemble à n’importe quel sandwich, ils ont une boisson de l’espace  Roots beer, alliance contre nature de mazout épicé à la térébenthine avec un arrière goût de coca. Les boissons sont en refilled (libre service) celle-ci ne risque rien. Audrey en a pris un verre par erreur et a trouvé qu’on n’était pas drôle d’avoir versé une saloperie dans son coca, elle n’est pas loin de penser que de toute façon on lui a fait une mauvaise blague.

Pour le reste de l’architecture, ce sont les mêmes maisons qu’à Saint Pierre et Miquelon, nous ne sommes pas dépaysés, lattes de bois transversales de couleur ou blanches, fenêtres à petits carreaux, bow windows, jardin à l’américaine, pelouse impeccable, chacun sa tondeuse et l’herbe, le week-end sur ton tracteur, tu couperas. Tout comme dans Victoria Lane, celui qui laisserait une brindille d’herbe dépassée, un rosier pas coupé, des fleurs sèches non ramassées serait immédiatement mis au banc du voisin infréquentable, malpoli et malotru indigne de figurer au tableau d’honneur du meilleur voisin. Celui-ci ne gagnera pas sa place de parking privative comme au Hilton ou l’emplacement le plus proche de l’entrée de service est réservé au meilleur employé du mois. Management très américain, sauf que la place est restée vide, l’employé n’ayant visiblement pas les moyens de se payer une voiture, à moins qu’il ne fut en congés.

Donc, hormis quelques groupes de maisons vaguement assemblées à ce qui ressemblerait le plus à une ville, nous traversons de grandes étendues désertiques uniquement habitées de forêts de sapins, d’épicéas, sûrement de beaucoup d’érable vu la quantité de sirop trouvé dans les magasins. Par contre on ne sait pas où poussent toutes les cacahuètes consommées sous forme du beurre éponyme.

Beaucoup de maisons arborent un drapeau plutôt canadien en Nova Scottia (rouge, blanc, rouge, avec une feuille d’érable rouge), et nettement acadien au New Brunswick (bleu, blanc, rouge avec l’étoile acadienne) puisque 30 % de la population est de souche française et on y parle autant le français que l’anglais, les panneaux indicateurs sont d’ailleurs dans les deux langues alors qu’en Nouvelle Ecosse seul l’anglais est utilisé.

Par contre les gens sont tout aussi gentils, souriants et serviables dans ces deux provinces même si tant en anglais qu’en français nous sommes parfois obligés de leur faire répéter leurs phrases, l’accent dans les deux cas nous posant parfois des problèmes de compréhension. L’anglais donne tout autant que la façon canadienne de s’exprimer un air d’exotisme au voyage, les tournures de phrases sont savoureuses et les expressions imagées prêtent à rire sans que notre interlocuteur l’ait vraiment voulu.


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