Introduction :
Je sais ce que vous vous dites «Quoi un test sur Alan Wake ? Mais ça fait des mois qu’il est sortie !». Et bien vous avez tout à fait raison. Et même si il avait fait la une de tout les médias vidéoludique, ce titre m’était passé complètement à côté. Certainement par manque d’intérêt au genre horreur qui te fait traverser maison hanté, train fantôme et j’en passe avec deux balles dans ton chargeur et des dizaines de monstres à tes trousses… Ou peut-être parce que ça me fait tout simplement trop peur !
C’est donc sans réel satisfaction que je m’installais en pleine nuit casque aux oreilles et cœur prêt à s’arrêter à tout moment pour jouer à ce titre développé par l’équipe finlandaise de chez Remedy, responsable entre autre de la série des Max Payne. Prêt à faire des cauchemars ?
L’Histoire :
C’est dans la ville de Bright Falls qu’Alan Wake, écrivain talentueux décide de partir en compagnie de sa femme Alice pour se ressourcer. En effet, enchainant les best sellers celui ci n’arrive plus à supporter la pression des médias et souffre du syndrome de la page blanche. Arrivé dans la ville, ils décident donc de faire profil bas et emménage dans un chalet de rêve situé sur un lac loin de tout soucis.
Cependant ce qui s’annonçait comme des vacances tranquilles finit par devenir un véritable cauchemar. C’est en pleine nuit que sa femme Alice disparaît emportée au fond du lac, Alan décide de plonger pour la secourir, quand tout à coup il se réveille au bord d’un ravin quelques jours plus tard.
Que s’est- il passé durant cette semaine ? Des phénomènes étranges se déroulent une fois la nuit tombée. Des habitants se transforment soudainement en créatures malfaisantes, que leur sont-ils arrivés ? Qu’elle est donc cette ombre menaçante ? Tant de questions qui traverseront l’esprit d’Alan qui constatera bien malgré lui que les événements se déroulant lui ne sont pas inconnues. Bien au contraire, il ne les connait que trop bien puisque il s’agit d’un de ses livres !
C’est ainsi que le jeu commence.
Véritablement prenant, le scénario du jeu est digne des plus grands thriller de Stephen King. C’est d’ailleurs un peu l’idée du jeu, reprendre des références littéraires pour les intégrer dans l’aventure. Voyons voir si son gameplay est aussi réussit.
Gameplay :
Comme je vous le disais le scénario d’Alan Wake est captivant et original, mais cette remarque est aussi valable pour son gameplay et plus précisément dans son système de combat. En effet, lorsque Alan se retrouve face à ces monstres appelés «Possédés», les armes communes ne vous seront d’aucune utilités. Oubliés mitraillettes, uzi et autres bazooka, votre unique arme sera la lumière. Oui oui vous m’avez bien entendu vous devrez tuer vos ennemis en les éclairant. Il vous saura alors obligatoire de trouver toute sorte de source lumineuse : fusée éclairante, grenade incapacitante, bâton luminescent…etc, afin de venir à bout de vos adversaires
Autre jeu avec la lumière est le système de regain de vie. Vous devrez vous caler sous des lampadaires pour que votre vie se régénère. Ce système fait véritablement flipper il nous prend au tripes comme il faut et réussit à nous faire paniquer lorsque l’on constate que notre lampe torche se retrouve à court de pile. Cette pression est accentuée par le fait que l’on incarne un écrivain et non pas un soldat des forces spéciales. Ses déplacements sont lourd, il est capable de courir mais s’essouffle très vite, sa vie est limitée et comme je vous le disais seul une source de lumière peut vous soigner. En clair, la peur de mourir est bien présente.
En ce qui concerne les munitions vous devrez faire attention à votre stock pour ne pas risquer de tomber à court. En cas de problème, des symboles vous indiquant des zones de ravitaillement fréquents seront là pour vous aider. Il faudra néanmoins sortir hors des sentiers battus pour les récupérer et croyez moi, il va falloir faire preuve d’un courage monstre pour si aventurer. Histoire de varier les plaisirs ou pas, certaines phases du jeu vous proposeront de conduire des voitures….Enfin quand je dis voitures je parle de camionnettes roulant à la vitesse d’un escargot transgénique. Et lorsque une horde de Possédés, vous cours après croyez moi vous les détestez ces tas de boues.
Vous l’aurez remarqué le gameplay d’Alan Wake est bien fichu, le système basé sur la lumière est efficace et nous met rapidement dans l’ambiance.
Réalisation :
La force de ce titre repose cependant sur sa réalisation travaillée. Un livre sous forme de jeu, voilà ma manière de décrire Alan Wake. Découpé en chapitre comme dans un livre, le jeu ne cesse de nous surprendre en enchainant cliffhanger sur cliffhanger. Histoire de vous remettre dans le bain,à la manière des séries américaines il vous sera possibles de visionner un «Précédemment dans Alan Wake» de toute beauuuté.
Les épisodes sont découpés en deux phases, une se déroulant le jour et ensuite la nuit. La première nous permet ainsi de partir à la recherche d’informations sur les mystères vous entourant tandis que l’autre n’aura pour mot d’ordre que la survie.
Les graphismes du jeu sont réussis, malgré des personnages pas suffisamment expressifs, les décors alentours rehaussent le niveau en nous embarquant dans des paysages absolument sublimes. Jouant la carte du clair-obscur, on constate que les effets de lumières ont été clairement mis en avant. Les terrains sont vastes et l’effet de linéarité qu’on ressent sur la plupart des jeux actuels n’est pas ressentit ici. Bien au contraire, il m’est d’ailleurs arrivé de me perdre en pleine forêt avec une lumière au loin m’indiquant la bonne direction.
La bande son n’a pas à rougir puisque celle ci nous prend à la gorge tout de suite et nous fais perdre notre sang froid à la vitesse de la lumière. Un sentiment de paranoïa apparaît au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les ténèbres et les bruissements du vent, les notes lourdes jouées ou les croassement des corbeaux suffisent à nous faire tirer une précieuse balle sans aucune raison. Traduction: tout a été étudié pour nous faire péter un câble.
Conclusion :
Je dois l’admettre Alan Wake m’a fait découvrir un autre aspect du genre horreur en me proposant une aventure unique et une réalisation au petits oignons. Une conclusion simple me fut d’ailleurs donnés par VoLT: C’est le Alone in the Dark que l’ont attendait. Sachant en plus qu’une suite est prévue j’ai comme l’impression que mes insomnies n’ont pas fini de me causer des soucis.