En Micronésie, l’archipel des Kiribati, autrefois appelé îles Gilbert, s’étend sur plus de 5000 kms. Les îles sont pauvres ; la vie est rude sur les îles coralliennes, des atolls qui dépassent à peine le niveau de la mer sans grande ressource à apporter aux habitants.
La terre fut donc très tôt un objet de convoitise et de rivalités entre clans.
C’est précisément dans cet archipel qu’on a retrouvé des tenues de combat pouvant faire songer à celles de chevaliers japonais.
À partir de fibres de la coque de jeunes noix de coco, on réalisait ainsi ces curieuses cuirasses composées d'un plastron et d'une dossière.
Plusieurs couches de feuilles enveloppaient le corps afin de ne pas être meurtri par de telles armures.
Le combat, semble-t-il, était ritualisé.
Les longues lances portant des piquants de raie ou d’autres armes de bois hérissées de dents de requin infligeaient des blessures profondes notamment aux bras et aux jambes, peu protégés.
L'origine de ces combats posent question car l'on pense qu'il n'y eut pas de contacts précoces entre les habitants des Kiribati et des Européens portant des armures. L'hypothèse la plus vraisemblable serait celle de naufragés ou de pirates provenant du Japon.
Photos 1 et 2 de l'auteur : Ethnologisches Museum Berlin.
Photo 3 : in Power and Aesthetics : Traditional Life in Micronesia, 2010, Catalogue d’exposition, Linden-Museum, Stuttgart.
Photo 4 : in Treide, Barbara, 1997, In den Weiten des Pazifik. Mikronesien. Wiesbaden : Dc Ludwig Reichert verlag.